De nombreux professionnels insistent sur la nécessité de planifier son arrêt pour réussir. Une récente étude Canadienne s'est penchée sur les conditions dans lesquelles un échantillon de fumeurs arrêtait de fumer: plus de 50% n'avait rien planifié du tout.
Ils/elles avaient soudain décidé d'arrêter et s'étaient tenu(e)s à cette décision:
"Je m'étais rendu aux urgences parce que je croyais que j'avais une crise cardiaque. Je me suis juré que si je passais la nuit, j'arrêterai de fumer. Je n'ai plus touché une cigarette" (48 ans)
"J'aimais fumer jusqu'à ce que j'aie une crise d'asthme. J'ai été voir le docteur qui m'a passé un savon. Je n'ai plus jamais fumé après avoir quitté son cabinet." (37 ans)
"J'étais dans une soirée et il n'y avait pas de cendrier. J'ai mis ma cigarette dans mon verre et la personne qui nous recevait a été horrifiée. Je me suis dit saloperie de clope et je n'ai plus jamais fumé." (66 ans)
"J'ai rencontré Eric (futur mari). Il ne fumait pas et je ne voulais pas fumer en sa présence. Je n'en avais pas envie. J'ai arrêté de fumer. D'un seul coup." (27 ans)
Je me souviens de ce gros fumeur (trois paquets par jour) qui un matin, alors qu'il approchait de ses lèvres une nouvelle cigarette s'est rendu compte qu'il en fumait déjà une! Il a écrasé celle qu'il fumait et n'a plus jamais fumé. Il avait gardé dans sa poche le paquet entamé mais jamais terminé et l'a conservé longtemps, comme un talisman.
Planification ou pas, si vous avez envie d'arrêter, allez-y!
Si les témoignages de fumeurs racontant comment ils/elles ont arrêté vous intéressent, je vous recommande le livre "J'ai arrêté de fumer, 30 anciens fumeurs racontent leur évasion", par John Farqhar et Gene Spiller (édité par le Comité National Contre le Tabagisme).
L'importance des arrêts "spontanés" sans préparation raisonnée est confimée par une autre étude publiée dans le British Medical Journal curieusement intitulée théorie de l'arrêt en catastrophe.
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