On peut souvent lire dans la presse des articles relatifs à des décès de personnalités qui sont à l'évidence imputables au tabagisme mais dans lesquels cette cause est systématiquement ignorée. Refus inconscient (ou conscient) de journalistes fumeurs qui ne veulent pas être confronté(e)s à leur propre dépendance et aux risques qu'elle comporte? Je pense par exemple au philosophe Gilles Deleuze qui souffrait d'emphyzème lorsqu'il s'est jeté par la fenêtre (le 4 novembre 1995) ou à l'écrivain Jean Claude Izzo ( disparu le 26 janvier 2000), plus avant, je me souviens de Georges Perec décédé à 46 ans, "le 3 mars 1982 à l'hôpital Charles-Foix d'Ivry-sur-Seine des suites d'un cancer du poumon."
Aux Etats-Unis diverses initiatives ont été prises pour célébrer collectivement et publiquement la mémoire des victimes de l'industrie du tabac: des murs symboliques portant les noms de personnes disparues ont été édifiés en ligne, le Ministère de la santé du Massachusetts avait créé un site internet qui leur est consacré. Son nom: getoutraged. Aujourd'hui, faute de crédits, plusieurs parties (dont le mémorial) ne sont plus accessibles.
Se souvenir et arrêter.
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