INBIFO signifie Institut fur Biologische Forschung. Durant les années 1980 Philip Morris a utilisé ce laboratoire de recherche basé en Allemagne pour étudier -notamment- la toxicité du courant de fumée secondaire, c'est à dire les risques liés au tabagisme passif.
Les résultats de ces travaux sont restés secrets pendant des années et n'ont été divulgués que lorsque Philip Morris a été contraint de les communiquer dans le cadre de procès aux USA.
Mais ils étaient noyés au milieu de 40 millions de pages et n'ont été mis à jour qu'en 2004.
Les expériences menées montrent, dès le début, que la fumée "secondaire" est environ 4 fois plus toxique que celle inhalée par le fumeur.
Entre 1981 et 1989 INBIFO a réalisé au moins 115 études sur la fumée secondaire. Aucune n'a été publiée.
Contrairement aux résultats des travaux gardés secrets Philip Morris a constamment nié la gravité des risques liés au tabagisme passif. Ainsi, en juin 1996, Philip Morris Europe a publié dans la plupart des principaux quotidiens de l"Union Européenne des annonces publicitaires avec le slogan: "la fumée de tabac dans l'air ambiant: gardons le sens de la mesure".
On y comparaît le risque du tabagisme passif à celui de manger un biscuit par jour, ou consommer fréquemment du poivre, ou boire de l'eau chlorée en concluant qu'il n'y avait pas "de justification raisonnable pour les campagnes contre la fumée de tabac dans l'air ambiant" en ajoutant: "Si vous souhaitez vous faire une opinion, contactez-nous... Nous vous enverrons des éléments...Nous sommes certains qu'ils vous convaincront qu'il y a là pour le moins matière à débat."
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