L'annonce du décès de Marie dans la rubrique nécrologique était la suivante: "Marie Sullivan-Stoddard, 46 ans, assistante sociale, est décédée ce samedi 8 janvier, chez elle, au terme d'une lutte contre un cancer provoqué par ses cigarettes."
Ce texte, qui met en cause directement le tabagisme au lieu de se contenter des traditionnelles formules évasives sur une courte et cruelle maladie a suscité des articles et des commentaires dans les media.
Marie n'avait pu s'arrêter de fumer. Lorsque son cancer a été
diagnostiqué elle est passé de 2 à 3 paquets par jour et à la fin,
lorsqu'elle était trop faible pour le faire elle-même, c'est Richard,
son mari qui lui allumait ses cigarettes.
La révolte de Richard l'a conduit à tourner des spots dans lesquels il raconte leur histoire et à aller témoigner dans les écoles. Ce qu'il fait encore aujourd'hui.
Voici un extrait de son blog écrit en octobre 2005 de retour de présentations dans des lycées et des collèges:
"J'aime l'accueil que je reçois partout mais je n'aime pas les raisons pour lesquelles je visite ces écoles. N'oublions pas que chaque jour 1200 personnes, bien réelles, appartenant à des familles bien réelles meurent à cause d'un seul produit. Pourquoi devriez-vous dire oui à cette industrie et acheter ses produits? Lors de chacune de mes interventions je demande toujours qui connaît quelqu'un qui est mort d'un cancer causé par le tabac. Il y a toujours 75% des élèves qui lèvent la main. la plupart ont perdu un membre de leur famille ou un proche... Je suis heureux quand je peux constater que les jeunes ne croient plus aux mensonges que l'industrie du tabac a propagé pendant des générations. Il est temps qu'une nouvelle génération interrompe le cycle des mensonges... Dans le gymnase du lycée d'Evansville c'est plus de 1800 personnes qui avaiuent pris place pour m'écouter. La télévison locale avait aussi installé une vidéo pour m'enregistrer. D'habitude ils se contentent d'une courte interview et ils s'en vont. Cette fois ils sont restés jusqu'au bout. C'était un des ces jours où je sens que je trouve les mots justes. A la fin j'ai eu droit à une ovation de toute la salle debout. Ce sont ces moments qui font que je continue. Je continue pour garder l'histoire de Marie vivante."
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