A la fin de l'année 1992 (c'est loin mais les choses n'ont guère changé) 100 millions de francs avaient été attribués à un Fonds d'Intervention en Santé Publique pour financer -en priorité- des actions de prévention et de lutte contre le tabagisme. C'était un choix d'autant plus normal que ces crédits faisaient suite à l'abandon par le Comité National Contre le Tabagisme de la plainte introduite contre l'écurie de Formule 1 Williams.
Ont-il servi à cet objet? Quasiment pas. A quoi ont-ils servi? A financer des projets sans aucun rapport avec la lutte contre le tabagisme (format pdf).
Par exemple:
Epidémiologie de l'hépatite C : 2.750.000F
Evaluation clinique, épidémiologique et microbiologique de la coqueluche: 1.155.000F
Epidémiologie de la tuberculose: 1.333.000F
La Société Française de Médecine Générale a reçu 502.700Fpour:
Fiches d'information du bon usage du système de soins et 1 million pour
Actes et fonctions du médecin généraliste dans leur dimensions médicales et sociales.
L'Ecole Nationale de Santé Publique recevra 574.000F pour une Etude multicentrique "coquillages et santé", etc.
Le pillage des fonds destinés à la lutte contre le tabac au profit des recherches (?) en épidémiologie et autres études médicales sans aucun rapport avec ce sujet est quasi-total. N'attendez-donc pas grande aide de l'Etat pour arrêter de fumer.
Informations extraites du numéro 5 de décembre 1993 de la revue Actualité et dossier en santé publique (p.39 à 44)
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