Les chiffres des décès et des maladies liés au tabac sont énormes. Si énormes qu'ils en perdent toute signification. Et de toute façon, les fumeurs ne croient jamais qu'ils feront un jour partie de ces statistiques: la maladie et la mort sont toujours pour les autres, ce qui est un réflexe naturel de déni et l'affirmation un peu provocante que ce qui est arrivé à tant d'autres ne peut pas nous arriver. Ou plus simplement le refus d'admettre qu'on ne se sent pas libre d'arrêter, que les clopes nous tiennent prisonnier, que malgré les éventuelles bravades de "j'arrête quand je veux" et "pourquoi j'arrêterai, je n'en ai aucune envie", on se sent piégé par le besoin impérieux des fix de nicotine.
Les voici quand même ces statistiques qui ne cessent d'augmenter, piano
ma sano. Il y a quelques années on parlait de 60.000 décès par an,
maintenant ce serait 66.000. Les prévisions, si rien ne change (et
franchement rien ne change fondamentalement pour le moment), sont pour 2025 de
160.000 décès par an avec surtout une très forte augmentation des décès
féminins - 50.000- conséquence logique de l'accroissement massif du nombre des
fumeuses dans les années 70.
Ferez-vous partie de ces statistiques de mort, de maladie, de souffrance, de douleur, de tristesse?
Il est toujours temps de se retirer. On dit que le besoin intense de
fumer dure rarement plus de trois minutes. Il faut tenir trois minutes.
Pour commencer à décrocher. Et encore trois minutes lors de la prochaine
crise. Et ne pas hésiter à recommencer d'arrêter si on n'a pas réussi
du premier coup. En espérant que cette fois sera la bonne.
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