La réalité française est un constant refus
par la France d'en haut d'affecter un budget crédible à la lutte
antitabac alors que sondages après sondages montrent qu'une large
majorité de la population est favorable à l'affectation d'au moins 1%
des recettes fiscales du tabac à cet effet.
A quoi sert de mettre en avant une petite campagne médiatique par
an, révérencieusement présentée par la presse comme valable et
suffisante alors que la faiblesse du budget devrait conduire à
souligner qu'elle n'est pas crédible? A faire prendre des vessies pour
des lanternes.
Ne pas mettre en cause une campagne qui n'est pas
crédible équivaut à la cautionner, à faire croire qu'elle est une
réponse significative, adéquate et suffisante à la catastrophe
sanitaire du tabagisme.
Cette stratégie du faire semblant
systématiquement employée par les pouvoirs publics français, que le
simple examen des budgets démontre, n'est jamais exposée, questionnée
et a fortiori contestée.
C'est dès l'origine que la Loi Evin a été privée des
moyens budgétaires de sa mise en oeuvre: le projet de loi de Finances
pour 1992 devait en effet inclure un prélèvement spécial sur les
publicités pour financer la prévention. Il n'a jamais été ni proposé,
ni voté.
Mépris de la France d'en bas, trahison des "élites", crise de la
démocratie "représentative", poids des lobbys, faiblesse de la société
civile, à vous de choisir.
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