Un article extatique de Cameroon Tribune sur les investissements de Sitabac et le lancement d'une nouvelle cigarette "Classic International".
Cameroun: La Sitabac revient sur le marché
Cameroon Tribune (Yaoundé)
22 Mars 2007
Publié sur le web le 23 Mars 2007
R. D. Lebogo Ndongo
Vendredi dernier, James Onobiono a confirmé la nouvelle au cours d'une conférence de presse très courue.
Les riverains de l'usine Sitabac au PK 14 se doutaient bien que quelque chose bougeait à l'intérieur de ce site en hibernation depuis quelques années. Les passants sur cette route refaite depuis peu ont pu également voir que le mur extérieur de l'usine avait reçu un coup de peinture.
" Sitabac is back ", tel est donc le message qui vient dire à tous ce que des signes laissaient percevoir. Vendredi dernier, le PDG de la Sitabac, James Onobiono, dans un boubou blanc, semblait effectivement revenir à la vie. Le sourire affiché laissait transparaître une joie intérieure. " Sitabac lance ce jour une nouvelle cigarette de classe internationale sous la marque Classic International " Le prix du paquet, 200 francs CFA, annonce la couleur de ce retour. " Pour répondre à l'interpellation du gouvernement de maîtriser l'inflation des prix et surtout de participer de manière citoyenne à la satisfaction des besoins des consommateurs qui ont des revenus faibles " explique James Onobiono. Un défi au regard des prix pratiqués par les produits concurrents.
L'industriel se défend de profiter de l'arrêt de production du concurrent local. Par contre, il se félicite des avancées obtenues par le gouvernement dans la lutte contre la contrebande et la fraude douanière. Dans ce nouvel environnement, James Onobiono pense que son entreprise peut reconquérir la place de leader qui avait été la sienne il y a une quinzaine d'années. Et l'homme a foi en l'avenir. " Nous avons foi au Cameroun et continuerons d'apporter notre modeste contribution au développement de notre cher et beau pays " dit-il avec fierté.
Ce retour sur la marché a coûté de l'argent. Quelques milliards de francs venus s'ajouter à la trentaine déjà mise en place dans le cadre de ce projet intégré. Car, à l'usine de production de Douala créée en 1985, la société ajouté une unité de traitement du tabac à Bokito. Grâce à cette structure, la Sitabac peut réduire le coût de ses importations de matières premières. Ce qui lui permet de produire à des coûts encore plus bas et de se montrer compétitif.
L'ambition clairement affichée est de repartir à la conquête du marché camerounais avant d'aller voir plus loin. Les estimations actuelles situent la consommation des cigarettes au Camroun à quelque cinq milliards d'unités par an.
Le lancement du produit dans les prochains jours donnera sans doute la mesure des armes dont se dote la Sitabac pour cette nouvelle bataille.
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