De l'avis des scientifiques se spécialisant dans la recherche sur le cancer, le nombre des cas de cancers va plus que doubler au cours des vingt-cinq prochaines années, une augmentation qui touchera surtout les pays en développement.
Le cancer est un problème croissant dans les pays les plus pauvres
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9 Avril 2007
Publié sur le web le 9 Avril 2007
Judy Aitacorrespondante De L'usinfo
Washington, DC
De l'avis du directeur du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), Il faudrait multiplier les établissements spécialisés dans le traitement du cancer.
De l'avis des scientifiques se spécialisant dans la recherche sur le cancer, le nombre des cas de cancers va plus que doubler au cours des vingt-cinq prochaines années, une augmentation qui touchera surtout les pays en développement. mais désormais il devient un problème croissant dans les pays aux revenus plus faibles et on s'attend à ce que la tendance se poursuive », a déclaré le directeur du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le docteur Peter Boyle, à l'occasion d'une conférence de presse organisée le 3 avril au siège de l'ONU. C'est à la rapide croissance démographique, au vieillissement de la population et à l'exportation « réussie » des facteurs de risques liés au cancer, notamment du tabagisme, des pays industriels vers les pays en développement, qu'il attribue cet état de choses.
« Un milliard de personnes va succomber au cours de ce siècle aux effets du tabagisme », a souligné le docteur Boyle, ajoutant qu'à l'heure actuelle le nombre de personnes qui meurent du cancer est plus élevé que le nombre total de celles qui meurent de la tuberculose, du paludisme et du sida. Selon lui, l'épidémie de sida a conduit au rassemblement de plus d'informations en matière de santé dans les pays en développement, ce qui a permis au CIRC d'obtenir depuis quelques années des données plus fiables en ce qui concerne le cancer.
Dans toutes les régions du monde, les cancers du sein se situent en première ou deuxième place parmi les formes de cancer les plus courantes. Pour ce qui est des hommes d'Afrique, c'est le sarcome de Kaposi, directement lié au VIH/sida, qui est le plus courant.
Nombreux sont les cancers que l'on peut prévenir, a rappelé le docteur Boyle, mais il faut néanmoins que les autorités sanitaires internationales Å"uvrent à trouver les moyens de juguler la multiplication des cas de cette maladie et à garantir un nombre suffisant d'établissements de soins qualifiés.
« La communauté internationale, l'OMS et l'ONU doivent mieux sensibiliser les populations au problème, renforcer les campagnes de prévention, et améliorer les soins dans bien des régions du monde. Il nous faut accroître nos activités, et en conséquence les fonds que nous allouons à la lutte contre le cancer », a-t-il expliqué, recommandant une approche plus stratégique afin de faire face au problème, mais faisant valoir que ce n'était pas pour autant qu'il fallait réduire les ressources consacrées à d'autres problèmes, notamment à la lutte contre le VIH/sida.
« Nous avons trouvé les fonds pour lutter contre le VIH/sida, et le cancer et l'accroissement des cas de cancers méritent qu'on leur accorde la même attention », a-t-il déclaré.
La radiothérapie, par exemple, est à la base de la plupart des traitements contre le cancer et si, en Occident, la moitié des personnes atteintes d'un cancer subissent une série de traitements par rayons et un quart en reçoivent deux, 30 pays ne disposent d'aucune machine permettant un tel traitement.
« L'Afrique n'a suffisamment de machines que pour répondre à un cinquième des besoins du continent tout entier », a souligné le docteur Boyle.
Et d'ajouter : « Nous avons désormais des données et commençons à examiner le problème de plus près. Nous pouvons voir qu'il y a une importante tâche fondamentale à accomplir et qu'il serait préférable de nous organiser à l'échelle mondiale au lieu de laisser les pays se débrouiller seuls. »
Établi en 1965, le CIRC fait et coordonne les recherches sur les causes du cancer chez l'homme. Il élabore des stratégies scientifiques visant à juguler cette maladie. Faisant partie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le CIRC travaille à la fois à la recherche épidémiologique et à la recherche en laboratoire.
(Les articles du "Washington File" sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/)
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