Les préoccupations économiques de rentabilité et de lutte contre la contrebande sont au coeur de la visite, sans aucune mention des questions de santé publique. A rapprocher des résultats de l'enquête sur le tabagisme des jeunes au Mali (résultats en anglais seulement). Pendant ce temps le Ministre de la santé pontifie à Genève auprès de l'OMS: illustration des contradictions au sein d'un même gouvernement.
Source: L'Indépendant
« L’Etat malien a consenti
beaucoup d’efforts pour la SONATAM. Il est disposé à poursuivre dans
cette dynamique mais, désormais cela doit se faire sur la base d’un
contrat de performance qui sera la pierre angulaire de notre
coopération ». Tel est le principal point souligné par le ministre de
l’Economie, de l’industrie et du commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo
lors de la visite qu’il a effectué à la Société nationale du tabac et
allumette du Mali (SONATAM), le vendredi 16 janvier. Avec comme
objectif d’échanger avec le personnel sur les aspects techniques et
juridiques pour rentabiliser l’entreprise.
Pour cette
sortie de terrain, le ministre de l’Economie, de l’industrie et du
commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo, était accompagné de ses proches
collaborateurs, notamment ses conseillers techniques chargés de
l’industrie, de la SONATAM, du Directeur national par intérim de
l’industrie, de la directrice du Centre national de la propriété
intellectuelle et du responsable du Programme national de mise à niveau
des entreprises. Sur les lieux, le ministre et se suite ont été
accueillis par le Directeur général de la SONATAM, Remi Spriet, la
présidente du Conseil d’administration, Mme Mme Cissé Mariam Kaï-dama
Sidibé. Ils ont ensuite eu droit à une visité guidée des locaux de la
SONATAM allant des magasins de stockage du tabac, des produits finis à
celui des produits de la contrebande saisis et à l’unité de production.
Les deux parties ont ensuite une séance de travail à huis clos.
La SONATAM, autrefois fleurons de notre économie, a été privatisée en
2002 suite à des difficultés de gestion. Aujourd’hui les objectifs
assignés à la nouvelle SONATAM dont le capital est détenu par le Groupe
Libyen Laïco, Bristich Américan Tobacco, l’Etat des privés maliens, est
de maintenir l’activité de production avec de la valeur ajoutée, de
garantir les recettes fiscales, assurer la commercialisation de la
production en respectant les règles économiques et sanitaires et
préserver les emplois. Avec un effectif autour de 150 agents, la
société produit deux milliards de cigarettes de différentes marques par
an.
Sept milliards de perte à cause de la contrebande
La visite du ministre a été appréciée à sa juste par les responsables
de l’unité industrielle. Ainsi, le principal problème soulevé par
Directeur général est la fraude et la concurrence déloyale, qui
entraîne chaque année un manque à gagner de sept milliards de FCFA à la
société. Pour lutter contre ce fléau, la société et ses partenaires et
la Douane entretien une collaboration qui semble compromis. En effet,
dans le passé les cigarettes saisies étaient rachetées par la SONATAM
pour les revendre, ce qui n’est plus possible pour différentes raisons.
Les produits saisis doivent alors être détruits mais, cela n’est pas
aussi possible car la douane a du mal à pratiquer cette opération, soit
pour absence d’autorisation de la justice, soit pour des raisons de
recettes.
Pour le directeur général de la SONATAM, l’Etat
doit davantage s’impliquer pour élargir la lutte en collaboration avec
les pays de transits et les pays de production d’Asie, l’Europe et
d’Amérique Latine. La présidente du Conseil d’administration, a laissé
entendre que la société qui a été privatisé avec un passif très lourd
de plus de deux milliards de FCFA, s’améliorer d’année en année et la
passif est ramené à une centaine de millions de FCFA. Cette question de
fraude préoccupe aussi les travailleurs et même l’Etat. Mais, elle ne
saurait constituée indéfiniment un motif pour justifier la non
rentabilité de la société.
Le gouvernement tient désormais à la rentabilité
En tout cas, cela semble être l’avis du ministre de l’Economie. Ahmadou
Abdoulaye Diallo dira que la SONATAM fait partie des entreprises
auxquelles le gouvernement porte une attention particulière. C’est
pourquoi, il a tenu à faire personnellement le déplacement pour
s’enquérir de la situation et échanger avec la Direction générale et le
personnel sur les aspects techniques et juridique pour vivifier le
partenariat.
Le ministre a d’abord salué le partenaire Libyen
pour avoir libéré ses engagements financiers contrairement à d’autres
actionnaires. «L’Etat fait beaucoup d’efforts pour soutenir la société.
Cela doit se poursuivre, mais il doit avoir une contrepartie, c’est à
dure un contrat de performance entre l’entreprise et l’Etat malien, qui
sera la pierre angulaire de notre coopération. Ce contrat permettra à
l’Etat de s’assurer que chaque fois un effort est fait, qu’il se
répercute sur les résultats», a expliqué le ministre de l’Economie. Il
s’agira, au finish de rentabiliser la société. Car, a-t-il poursuivie,
«le tabac fait parti des trois secteurs les plus porteurs, mais au Mali
il est déficitaire. Cela ne peut pas continuer. J’attends à ce que la
SONATAM soit une société rentable dans l’intérêt des actionnaires, des
travailleurs et de l’Etat en matière de recettes».
Une séance de
travail à huis clos a permis au ministre d’expliquer les contours de
cette nouvelle vision du gouvernement et d’aborder beaucoup d’au-tres
aspects comme l’actionnariat, la propriété foncière…
En tout cas,
le ministre a exprimé tout le soutien du gouvernement à travers son
département pour que la société puisse retrouver sa vitesse de
croisière.
Youssouf CAMARA
Source: L'Indépendant
Du 19 au 27 janvier 2009, se tient au siège de l’Organisation mondiale de la santé à Genève, la Cent la Mission Permanente
Dès
l’entame de la 124ème Session, les membres du Conseil exécutif ont eu
droit au Rapport du Directeur général de l’OMS Margaret CHAN. Et c’est
au nom des 46 Etats membres africains que le Ministre de la santé Oumar
Ibrahima Touré, élu Vice-président du Conseil Exécutif au titre de la
région africaine de l’OMS, a commenté ce Rapport de Margaret Chan.
Oumar Ibrahima Touré a remercié l’OMS
et son Directeur général pour la sollicitude dont la région africaine
ne cesse de faire l’objet. Il a cependant souhaité davantage d’efforts
pour que la région africaine puisse tirer le maximum de profit du partenariat international pour la santé.
Le
Ministre de la santé n’a pas manqué de rappeler les grands évènements
qui ont jalonné l’année 2008 dans la région. Il s’agit de l’adoption de
la Déclaration la Déclaration la Santé
Il s’agit également de l’adoption de la Déclaration la Recherche la Santé la Région
Selon le Ministre : « Le
grand succès que ce forum a connu grâce à l’engagement positif et
dynamique des six partenaires co-organisateurs, doit à présent se
concrétiser par l’élaboration d’une stratégie et des plans
d’action-pays pour une meilleure gestion des activités de recherche en
santé. Nous espérons que les organes directeurs de l’OMS au niveau
mondial trouveront l’opportunité pour adopter et guider la mise en
application de l’Appel à l’Action de Bamako. A ce propos, nous
aimerions savoir quels sont les plans du Cabinet du Directeur
général..»
Le
Vice-président du Conseil exécutif Oumar Ibrahima Touré, au nom des 46
Etats membres de l’OMS Afrique a remercié les partenaires que sont
COHRED, Global Forum for Health Research, la Banque la Santé
Ibrahima Sangho à Genève
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