En ce qui concerne la communication (qui demeure quasiment inexistante) un budget de 100$ par mois (voire moins) serait suffisant pour rémunérer la rédaction d'un article par un journaliste local. Couvrir 20 pays représenterait 2000$ par mois et pourtant cette proposition que j'avais faite après Durban (novembre 2008) n'a pas été reprise.
Le déficit de communication est immense. En fait il n'y a pas de communication, sauf le strict minimum administratif et encore: c'est à dire la publication de chaque nouveau contrat avec une description ultra brève (pas toujours disponible en français).
Les responsables de la gestion ne communiquent pas sur leurs activités, leurs déplacements (pourtant multiples et couteux), pas question pour eux de tenir un blog.
La structure IDRC, malgrés ses déclarations officielles sur la transparence ne fournit aucun rapport d'activités (annuel ou autre) et la gouvernance n'a fait aucune place aux activistes africains (contrairement aux engagements annoncés au départ) même si les contrats les plus récents accordés à ATCA et ATCRI sont une reconnaissance tardive (un an après Durban) de la nécessité d'aller au delà des 12 projets initialement sélectionnés.
Ces contrats laissent encore de multiples pays et de multiples activistes à l'abandon alors qu'il y avait et qu'il y a probablement encore largement assez d'argent pour les impliquer dans des projets utiles.
La mise à l'écart brutale de Philippe Boucher au début de 2009 a sonné le glas des tentatives de communiquer davantage qui n'ont en réalité jamais été acceptées.
Les équipes retenues n'ont pas été requises de communiquer et en conséquence ne communiquent pas alors que la communication est un élément essentiel de la promotion de la lutte antitabac et qu'en y consacrant 10% des crédits (avec une organisation stricte de la production) on obiendrait des résultats conséquents.
La décision de sélectionner soi-disant de manière compétitive mais en fait de façon totalement arbitraire et en favorisant souvent outrageusement des candidats sans aucune expérience dans le domaine de la lutte antitabac mais ayant eu des contrats précédemment avec CDRI-IDRC a conduit à maintenir à l'écart de nombreux pays alors que -bien entendu- il y avait (il y a encore) assez d'argent pour les soutenir, notamment via de "petits" contrats.
La mise en oeuvre d'un programme de "petits" contrats ("small grants") aurait permis d'impliquer tous les pays: il est intéressant de noter que contrairement à son discours officiel qui prétend voir des avantages aux "petits" contrats, IDRC-DRDI n'en a proposé en fait qu'un tout petit nombre -entre 3 et 5 par an pour l'Afrique si l'on en croit le rapport publié sur la question- et aucun dans le cadre du programme ATSA qui était au contraire le cadre parfait pour les mettre en oeuvre.
Visiblement l'intittion IDRC-CRDI ne veut pas mettre en oeuvre une telle politique tout en faisant semblant d'en faire, le strict minimum et en reconnaissant: "significant results can be achieved thru realtively modest funding and a short time frame"...
La distance entre le discours officiel et la pratique réelle est énorme.
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