Un atelier d'information/formation a été organisé à Dakar par le Consortium Africain mais où est le site du Consortium avec de plus amples détails? Mystère. Rien sur le site d'ATCA (bien peu mis à jour et faiblement visité avec 2413 visites annoncées) ni sur le site d'ATCRI (dont la verson française est en panne depuis des mois).
Source: Walfadjiri L'Aurore
En matière d’interdiction de la publicité sur le tabac, l’Etat du Sénégal est loin d’être un bon exemple. En effet, la loi 81 58 du 9 novembre 1981 portant interdiction de la publicité en faveur du tabac et de son utilisation dans certains lieux publics, n’a eu d’effet que le temps d’une rose. Elle sera totalement modifiée par la loi 85-23 du 25 février 1985 qui autorise la publicité sur le tabac, excepté au niveau de la télévision. Selon le point de focal de la lutte contre le tabagisme au ministère de la Santé et de la Prévention, Oumar Ndaw, même si cette loi a été modifiée, elle devrait épargner la cible jeune, notamment aux abords des établissements scolaires. ‘Commencez d’abord par enlever les panneaux publicitaires sur le tabac accrochés devant les établissements scolaires’, suggère-t-il aux industries du tabac. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le tabagisme est la première cause de décès évitables dans le monde avec cinq millions de morts par an. Si les tendances actuelles se maintiennent, à partir de 2020, dix millions de morts seront enregistrés par an, dont 70 % dans les pays pauvres. Et pourtant, en matière de législation dans la lutte contre le tabagisme, rien de consistant n’est entrepris dans les pays pauvres pour réduire la consommation du tabac. Face aux milliards de l’industrie du tabac, les dirigeants des pays pauvres adoptent le profil bas au détriment de la santé de la jeunesse de leur pays. Au Sénégal, l’Etat empoche près de 32 milliards de taxes sur les recettes de l’industrie du tabac. Une manne financière considérable que les organisations de la société civile pour la lutte contre le tabagisme n’ont cessé de déplorer. Ces dernières sont largement revenues hier, lors de l’atelier, sur cette situation qui ne cesse, disent-elles, de porter préjudice à la santé des populations, au moment où le budget alloué à la lutte contre le tabagisme ne dépasse guère 30 millions de francs Cfa. Lors de cette rencontre, il a surtout été question d’une formation pour les journalistes et les membres de la société civile afin d’aboutir à une utilisation efficace des médias dans la lutte contre le tabac. Cela permettra de renforcer la qualité des reportages des journalistes sur la question, ainsi que le partenariat entre journalistes et organisations non gouvernementales pour une meilleure efficacité des stratégies. Il s’agit aussi, lors de rencontre qui se termine ce mercredi, d’amener les organisations non gouvernementales à comprendre que les médias peuvent constituer un puissant moyen de plaidoyer. Issa NIANG
Entre 1981 et 1985, l’Etat du Sénégal est passé d’un standing de poids lourd à un poids léger en matière d’interdiction de la publicité sur le tabac. C’est à se demander si ceux qui ont voté la loi 85-23 du 25 février 1985 autorisant la publicité sur le tabac, excepté au niveau de la télévision, et modifiant de fait la loi 81 58 du 9 novembre 1981, ne fumaient pas en cachette ? Ou étaient-ils pris dans les mailles de la puissance des industries du tabac ? En tout cas, la problématique continue d’alimenter les débats. Et c’était le cas lors de l’atelier de formation des journalistes du Sénégal sur le contrôle du tabac. Cette rencontre organisée par le Consortium africain de lutte contre le tabac, en collaboration avec le ministère de la Santé, s’est ouverte hier à Dakar.
Source: Walfadjiri L'Aurore
Comments