Je ne me souviens pas d'avoir rencontré l'oncle Paul alors que je me souviens très bien de Tante Manette (son épouse). Les premières images de lui dont je dispose sont sa figuration dans des photographies familiales avec son frère Henri et les soeurs Ledieu, prises à Berck en 1905. Et je me rends compte que j'ai oublié la photo de famille de 1881 où on le voit un peu boudeur accoudé à l'épaule de sa mère, Mathilde de Luppé. Vous les retrouverez ci-dessous à la fin de ce billet.
Quelle a été sa/leur vie après le décès précoce de leur père, en 1883? Aucune idée, sauf que les deux garçons ont rejoint l'internat du Lycée de Vanves (dès 1884). Pas de détails sur sa carrière de champion de tennis, surtout en double mais aussi moins victorieuse en simple, détaillée dans
wikipedia. Il aurait aussi un peu joué au rugby. Il épouse en 1900, Germaine Ledieu (Manette), soeur d'Alix, que son frère a épousé quelques années plus tôt. Aucun détail sur ses études de médecine, sauf qu'il aurait passé son doctorat en 1904. De sa spécialité en urologie, pratiquée dans leur appartement du 1 rue Moncey dont ma maman se souvient très bien, elle garde en mémoire la nécessité de protéger l'anonymat des patients. Ses titres de champion de France avaient valu des invitations dans la tribune d'honneur de Roland Garros, dont je me souviens d'avoir profité grâce à Tante Manette qui aimait aussi beaucoup s'y rendre. Mon grand'père me racontait que l'Oncle Paul était un spécialiste du lob, coup qu'il avait célébré dans son poème intitulé 'les commandements du parfait tennisman', dont je recommande la lecture. Il a aussi écrit et publié des sonnets, sous le pseudonyme d'Yves Kervor (liste ci-dessous). Cela m'incite à en lire quelques uns dans les deux recueils que je possède, dont cet extrait:
"Pour peindre mon tempérament,
Trois mots en "S" sont nécessaires...
Ce sont: sentimental, sensible
Et... sensuel!... Est-il possible
Que ce trio vous plaise un temps?"
Cher Oncle Paul...
Publiés sous le pseudonyme d'Yves Kervor
Le Mausolée de Marbre, aux éditions Delbrel, à Bordeaux, 1946, Prix de la société des écrivains de province
Coktail, aux éditions de la Tour du Guet à Paris, 1951, couronné par l'Académie Française
Le coffret d'ébène, avril 1953, aux éditions Delbrel, à Bordeaux
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