Francis Caballero a suffisamment occupé l'espace médiatique -et à juste titre- pour que je ne lui consacre pas autant de place que sa contribution justifierait.
Il a su l'expliquer tant dans son précis Dalloz que dans son livre Nuit
gravement au tabac (voir bibliographie).Les diverses actions qu'il a
menées et continue de mener ont fait date et ont souvent frappé de
stupeur ses adversaires et l'opinion publique. Je me souviens surtout
de m'être bien amusé parce qu'être dans son camp, le camp de David
contre Goliath procurait une intense jubilation. Il y a eu aussi des
défaites frustrantes, comme celle de M. Sroka, convoyeur de fonds
enfumé par ses collègues, licencié parce qu'il avait refusé de
travailler dans de telles conditions. Nous n'avons rien obtenu pour
lui. Rien non plus pour la famille Gourlain. Restent les compensations
médiatiques fournies par TF1, les très substantielles transactions et
les dommages intérêts, le souvenir des négociations dans les bureaux de
ses riches et puissants confrères, le regret d'avoir perdu 100 millions
lors du retrait de la plainte contre Williams (mais ce n'est pas lui
qui l'a discuté). Je ne suis pas certain que son choix d'investir la
moitié du million offert par Renault (en échange du retrait de notre
plainte) pour publier l'annonce avec le slogan Tobacco is a drug dans
Libération et Le Monde ait été un bon investissement mais nous aurions
eu mauvaise grâce à lui refuser.
Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus.
Comments