Le "Plan Cancer" présenté en janvier 2003, contenait dans son chapitre 2, Prévention des facteurs de risques, une analyse de la situation du tabagisme et des recommandations.
On y trouvait notamment p. 102 sous la rubrique renforcer le cadre legislatif actuel (meme s'il ne s'agit pas en l'espèce d'une mesure relevant du Parlement puisqu'un simple arreté du ministre de la santé suffit):
Améliorer l'information des fumeurs: apparition d'images dans le cadre du dispositif d'avertissement sur les emballages de tabac.
Parmi les arguments avancés en faveur de nouveaux avertissements on pouvait noter p.93 la constatation que:
Les conséquences sanitaires
de la consommation de tabac restent nettement sous-estimées par rapport à d'autres problèmes de santé publique. Ainsi une étude réalisée auprès
de 2533 personnes en Ile-de-France montre que seuls 58% des hommes et 46% des femmes pensent que fumer est plus dangereux que la pollution de l'air. Le nombre de décès liés au tabac est sous-estimé par rapport à ceux d'autres causes... Les fumeurs sous-estiment davantage les risques que les non-fumeurs... Près de 60% des fumeurs pensent que vivre au grand air les protègerait des maladies causées par le tabac. Une proportion équivalente croit que l'activité sportive pourrait les protéger... Les jeunes fumeurs de 18 à 24 ans sont peu informés des risques... ils sous-estiment la dépendance que peut occasionner la consommation de tabac...
Par ailleurs, à la suite de la description des avertissements améliorés par l'arreté de 2002, on pouvait lire les réflexions suivantes relatives aux Pays-Bas:
Une étude a mis en evidence l'impact de ces messages sur les comportements des fumeurs. Les adultes ayant l'intention d'abandonner sont les plus sensibles à ces messages; ils fument moins et voient leur motivation accrue sous l'effet de ces nouveaux messages sanitaires... L'impact en termes de fréquentation de la ligne telphonique d'aide à l'arret dont le numéro figure sur les paquets aux Pays-Bas a également été très important. Après un premier pic, le nombre d'appels est resté multiplié par trois et demi.
Quand on voit la faiblesse du nombre d'appels en direction de la ligne d'aide à l'arret en France en 2006... on ne peut que souhaiter que le numéro figure sur tous les paquets (et non seulement 1 sur 14!)
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