Mon intérêt a été piqué par un article de Sophie Landrin, correspondante du Monde à Lyon publié ce samedi sur un lotissement de maisons "écolos". Cet article ne fournit aucun lien (typique mainstream, pensai-je).
En googlant je commence à trouver d'autres articles antérieurs avec à peu près le même contenu. Il faut attendre ecolopopinfo pour trouver des photos et un lien vers la Société d'Equipement du Rhône et de Lyon (SERL) qui ne fournit guère de précisions. Pas certain que toutes les maisons du lotissement soient super-énergétiques peut-être seulement une partie.
En googlant un peu plus, vers MCP (le promoteur voir plus loin) on bute sur un site inutilisable (tout en flash) de l'architecte Thierry Roche et un autre lien qui explique l'architecture à ossature acier.
Il en va malheureusement de même pour Maisons Couleurs Provence (plus joli que MCP) qui succombe aussi au flash en intro (alors qu'ils sont parfaitement tous conscients de la nuisance avec la mention sauter l'intro) et nous inflige ensuite des tas d'animations inutiles qui ralentissent le chargement pour finalement aboutir à des articles de presse en format... pdf bien sûr. Bref, au bout d'une heure on comprend un peu mieux pourquoi la journaliste du Monde n'a pas fourni de liens...
Pourquoi tous ces gens ne comprennent-ils pas qu'un bon blog communiquerait mille fois mieux pour eux?
Par ailleurs, l'article de Sophie Landrin a déjà disparu de la page d'accueil du Monde, sombrant dans les archives et bientôt seulement accessible en payant. Pas vraiment fluide la communication :)
Ultime remarque: maisons "passives" vient de passivhaus allemand mais elles sont tout sauf passives ces maisons. Quelle mauvaise terminologie. Basta pour aujourd'hui :)
Un lotissement vert de maisons passives en chantier
Une maison construite en matériaux écologiques, quasiment autonome sur le plan du chauffage, livrée avec un petit potager et une piscine - rebaptisée "bassin écologique" - filtrée biologiquement par les plantes, et un maximum de 160 euros de consommation énergétique annuelle ? Ce n'est pas une utopie. Le Grand Lyon a décidé de promouvoir une nouvelle forme de lotissement à Saint-Priest, à l'est de Lyon. D'ici à la fin de 2008, 31 maisons individuelles "passives" (très économes en énergie) de 110 m2 à 150 m2 seront livrées aux limites d'un parc high-tech, dans cette ancienne banlieue ouvrière en mutation. C'est, en France, le plus important programme de ce type.
Développé par le promoteur MCP et l'architecte Thierry Roche, ce chantier doit répondre au nouvel impératif de développement durable. Tous les matériaux, des isolants jusqu'aux colles et aux peintures, ont été sélectionnés avec l'aide d'un médecin en fonction de leur impact sur la santé.
L'objectif est d'égaler les performances énergétiques des "passivhaus" allemandes. Chaque maison, d'un étage au maximum, est orientée au sud pour maximiser les apports solaires. Sur le toit, des capteurs solaires et photovoltaïques assurent la production d'eau chaude. L'ossature a été réalisée en bois, matériau douze fois plus isolant, selon l'architecte, que le béton, et isolée avec 24 cm de laine minérale. Les façades sont aussi constituées de bois, des bandes horizontales de douglas provenant des forêts de la région dont l'aubier contient naturellement des antibactériens, évitant ainsi le recours à des traitements chimiques.
DOUBLE FLUX D'AIR
A l'intérieur, de grandes baies apportent la lumière sans déperdition thermique, car dotées d'un triple vitrage. Assuré par un double flux d'air thermodynamique, le chauffage devrait limiter les besoins à 15 kWh/m2 par an et réduire la facture à 90 euros pendant la même durée. La présence des habitants et l'énergie dissipée par l'éclairage et les appareils domestiques doivent suffire à chauffer le logement. L'été, le système permettra de climatiser l'habitat. Dans le même esprit, le toit du garage a été végétalisé et une treille dressée pour apporter de la fraîcheur à la terrasse. Une cuve de récupération des eaux de pluie assurera l'arrosage du jardin et du potager à l'aide d'une pompe manuelle.
Pour rentabiliser une maison aux normes haute qualité environnementale (HQE), très coûteuses, et offrir un prix de vente dans les limites du marché (entre 390 000 euros et 520 000 euros), le promoteur a choisi d'industrialiser la réalisation. Les maisons sont préfabriquées en atelier, à Noiretable, dans le Forez, et livrées en kit puis assemblées en huit jours sur place. Même les toilettes et la salle de bains arrivent en un bloc qui n'a plus qu'à être fixé au sol.
Ce lotissement constitue l'aboutissement d'une ZAC baptisée les Hauts de Feuilly, commencée en 1998 par la communauté urbaine de Lyon. Elle comprend au total cinq lotissements au label HQE, avec 117 maisons individuelles aux lignes modernes et six petits immeubles collectifs, de logement social notamment.
Située à proximité de l'autoroute des Alpes, à côté d'un parc technologique exemplaire sur le plan paysager, cette zone résidentielle a été conçue par les pouvoirs publics comme un "éco-quartier" conciliant habitat individuel et protection de l'environnement au sens large. "L'idée conductrice était de rompre avec le modèle de la maison isolée, au milieu de sa parcelle trop consommatrice d'espace, de limiter l'étalement urbain et le mitage du pays", explique Gilles Buna, en charge de l'urbanisme au Grand Lyon. Là, dans chacun des lotissements, les maisons à l'architecture unifiée sont mitoyennes. Un alignement qui permet d'économiser entre 25 % et 30 % de déperdition thermique.
Pour éviter l'usage de la voiture, la ZAC a été raccordée au réseau de tramways et au réseau cyclable. Les espaces publics ont été paysagés, le stationnement banni et 30 000 arbres ont été plantés en lisière. Pour les urbanistes, ce schéma d'"habitat individuel groupé" devrait servir d'exemple pour limiter la croissance de la maison individuelle isolée, qui couvre 94 % de la superficie habitée en France.
Cela fait presque un an que je vois pas mal d'informations générales circuler sur ce projet, mais quant à avoir plus de détails ... Même auprès de MCP ! Par exemple, je n'ai toujours pas eu une idée du prix de vente (parce que si je suis intéressée, mon budget a quand même ses limites)
Rédigé par : Sabine | lundi 24 décembre 2007 à 04:54