J'ai trouvé cette image sur TreeHugger en référence à une initiative suédoise de réhabilitation d'immeubles "anciens" ( des années 70, soit une trentaine + d'années): changement de façade, nouveaux équipements... que deviennent les habitants pendant les travaux, combien ça coûte et qui paye, l'article ne le précise pas.
Tout comme le long article du Monde sur les maisons vertes (fort bien fait au demeurant) ne nous dit pas vraiment combien toutes les "avantageuses" modifications coûtent: on a bien les crédits d'impôts (certes), les économies futures (re-certes) mais comment on paye la facture? En empruntant les sous? Auprès de qui? A quel taux?
Enquête
A raison de 240 kWh d'énergie consommée par m2 et d'une facture de 2 200 euros en moyenne par an et par foyer, les particuliers consomment près de la moitié de l'énergie produite en France. Le protocole de Kyoto oblige à diviser par plus de quatre notre consommation d'énergie domestique pour atteindre, d'ici à 2050, une moyenne de 50 kWh d'énergie consommée par m2 par an.
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La première mesure à prendre concerne le système de chauffage. (69 % de la consommation énergétique), qu'il faut rendre plus efficace et moins énergivore.
Le préalable consiste à isoler (et à ventiler) correctement le toit et les murs responsables de plus de la moitié des déperditions de chaleur. Il faudra choisir un matériau si possible non polluant et possédant une bonne résistance thermique (R sur l'étiquette) afin de bénéficier d'un crédit d'impôt. On peut également installer des triples vitrages aux fenêtres (un quart plus performant que le double vitrage) pour limiter au maximum les déperditions.
Peut-être faut-il aussi envisager de changer sa chaudière ? "En France, le remplacement des 3,5 millions de chaudières qui ont plus de vingt ans économiserait le rejet de plus de 7 millions de tonnes de CO2", affirme-t-on à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
L'investissement peut vite être rentable. En choisissant une chaudière "basse température" ou à "condensation", par exemple, l'économie peut atteindre jusqu'à 30 % ou 40 % de la facture de consommation énergétique par rapport à un modèle installé il y a vingt ans. Il existe aussi plusieurs systèmes de chauffage "verts", comme les poêles à bois ou les pompes à chaleur qui récupèrent les calories du sol, de l'air ou de l'eau pour l'insuffler en le démultipliant à l'intérieur du logement.
Tous ces systèmes donnent droit à des avantages fiscaux quand ils sont certifiés et performants. Les systèmes solaires combinés - qui peuvent couvrir de 20 % à 40 % des besoins annuels grâce à des capteurs solaires disposés sur 10 à 20 m2 de toiture -, font partie des solutions jugées les plus efficaces. Grâce aux progrès des fabricants, ils peuvent désormais être installés dans toutes les régions. Toutefois, pour éviter les mauvaises surprises, il est préférable de prendre conseil auprès d'un professionnel certifié Qualisol ou d'un des 300 conseillers des points Info-énergie.
L'énergie solaire peut aussi servir pour réduire la facture d'eau chaude (12 % de la dépense énergétique domestique). L'achat et l'installation d'un système complet (capteurs inclus) capable de chauffer l'eau sanitaire nécessaire à 4 personnes coûtent entre 3 800 à 5 800 euros TTC.
LES PUITS DE LUMIÈRE
Enfin, améliorer l'éclairage naturel de la maison est aussi une manière de ne pas consommer d'énergie. Cela peut se faire en agrandissant les ouvertures sur la façade sud, par exemple, et en aménageant des puits de lumière sous forme de "spot solaire", un système très adapté aux salles de bains notamment.
Une démarche écologique totale suppose d'ajouter les récupérateurs d'eau de pluie afin d'alimenter certains appareils électroménagers et les WC, de changer ses ampoules pour de la basse consommation et de choisir des appareils électroménagers peu énergivores (catégorie A ++ ).
Pour ce qui est des maisons neuves, l'Union nationale des constructeurs de maisons individuelles (Uncmi) a distingué, fin novembre 2007, six maisons "à faible ou très faible consommation énergétique". En juillet, le photographe et militant écologiste Yann Arthus-Bertrand associait son nom au constructeur Phénix pour promouvoir la première maison basse consommation (label Effinergie) duplicable industriellement, au prix de 125 000 euros pour 100 m2. "Cette maison qui permet de réaliser 80 % d'économies d'énergie par an et rejette 1 250 kg de dioxyde de carbone en moins dans l'atmosphère (par rapport aux normes actuelles) sera commercialisée à partir du mois d'avril", indique Jacques Goudeau, directeur de la stratégie du groupe Geoxia (Phénix).
Info-énergie, tél. : 0810-060-050 (prix d'un appel local).
Crédits d'impôt et TVA à taux réduits
Changer la chaudière : crédit d'impôt équivalent à 15 % des dépenses TTC réalisées pour l'achat et l'installation d'une chaudière basse température et de 25 % pour celles liées à l'acquisition d'une chaudière à condensation. Celles-ci auront du être achetées entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2009.
Isoler : taux de TVA à 5,5 % pour la réalisation des travaux et le matériel d'isolation thermique jusqu'au 31 décembre 2010. L'achat de matériel ouvre le droit à un crédit d'impôt à hauteur de 25 % des dépenses TTC jusqu'au 31 décembre 2009.
Se chauffer au bois : taux de TVA à 5,5 % pour la fourniture et l'installation, et crédit d'impôt équivalent à 50 % du prix d'un appareil estampillé "Flamme verte" si son rendement énergétique est égal ou dépasse 65 %.
Chauffer l'eau grâce au soleil : taux de TVA à 5,5 % pour l'achat et la pose d'un chauffe-eau solaire ou combiné, auquel s'ajoutent un crédit d'impôt de 50 % en 2008, et différentes aides émanant des collectivités locales.
Chauffer grâce à l'air, à l'eau ou au sol : TVA à 5,5 % pour une pompe à chaleur performante, et crédit d'impôt équivalent à 50 % des dépenses TTC (hors main-d'oeuvre) payées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2009. Certaines collectivités locales proposent des aides spécifiques.
Produire son électricité grâce aux énergies renouvelables du soleil, du vent ou de l'eau : l'Ademe peut subventionner l'achat d'un générateur photovoltaïque dans le cadre d'opérations réalisées pour plusieurs habitations. Le taux de TVA est alorsà 5,5 % et le crédit d'impôt (hors pose et subvention déduite) équivalent à celui prévu pour le chauffage au bois. (Source : Ademe).
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