Un des éléments intéressants de l'explication du CA de Valéo pour maintenir le parachute c'est la décision de ne pas prendre en compte la crise de fin 2008 dans l'attribution ou pas de stock options.
Pas mal comme tour de passe passe...Un petit tour sur le site de Valéo nous informe sur la composition du CA et aussi du Comité chargé des rémunérations, présidé par Jérôme Contamine un dirigeant de Sanofi-Aventis, entreprise qui vient de s'illustrer aussi dans le recrutement d'un nouveau PDG avec super-primes tout en licenciant largement. C'est toute cette culture de privilégiature à la Marie-Antoinette.
Je l'ai déjà vue pour une autre entreprise dont les dirigeants avaient eux aussi décidé de ne pas tenir compte de la chute abrupte des résultats dans le calcul des rémunérations du PDG. Ah oui, cela me revient, il s'agissait du PDG de Boeing (14 millions de dollars), entreprise qui continue de licencier par milliers: "a painful decision" comme disent les communiqués mais il n'y a jamais de painful décision pour les rémunérations des dirigeants, quelle que soit la situation... C'est ça la grosse différence avec 1929: en 1929 les gens en faillite se jetaient du 32e étage mais aujourd'hui parachute pour eux et pour les autres chômage ou perte des économies... Ce sont ces "règles du jeu" totalement biaisées en faveur d'une toute petite minorité qu'il faut changer mais il serait illusoire de penser qu'il ne faudra pas légiférer. Valéo rappelle que jamais des privilégiés n'abandonnent leurs privilèges sans résistance. Ce qui est d'ailleurs naturel.
Voir aussi l'article publié dans Novethic qui évoque d'autres aspects et d'autres acteurs comme les actionnaires qui se rebiffent, comme Phitrust.
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