He works on a plan. In Le Monde.
Frédéric Mitterrand : "Je veux que la chanson soit davantage présente à la télévision" LE MONDE pour Le Monde.fr | 16.04.10 | 22h26 • Mis à jour le 17.04.10 | 10h56 our son premier déplacement au Printemps de Bourges, vendredi 16 avril, Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, avait choisi de voir un extrait du concert de Tunng, groupe de folk électronique, puis celui des Françoises, avec un arrêt pour le "pot des antennes des découvertes du Printemps", ces relais qui cherchent des jeunes talents à travers la France. "Bourges est l'une des plus belles villes de France", a-t-il dit, évoquant notamment sa cathédrale. Oui, je n'étais jamais venu au festival, mais j'étais conscient de l'importance de ce qui s'y passait, notamment en matière de découverte de nouveaux artistes, tant français qu'étrangers. D'ailleurs, imaginez des étrangers arrivant à Bourges au milieu de cette effervescence, dans cette période d'inquiétude qui est celle que nous vivons. Le Printemps de Bourges existe depuis trente-trois ans. La chanson aussi a un passé, plus ancien encore. Envisagez-vous des actions en faveur de la conservation et de la diffusion du patrimoine de la chanson ? Nous y travaillons, un plan est en cours de réflexion. Je veux que la chanson et son histoire soient davantage présentes à la télévision par exemple, j'adore la chanson, c'est le sens de ma présence à Bourges aujourd'hui. Par ailleurs, l'Etat soutient la création, participe à son financement, et nous avons réussi à ne pas réduire son budget, et à éviter un saupoudrage des crédits qui n'arrangeait personne. Il y a beaucoup de musiciens étrangers au Printemps de Bourges, des Anglo-Saxons, des Sud-Africains cette année. Les problèmes de visas sont récurrents et multiplient les entraves à la libre circulation des créateurs. Qu'en pensez-vous ? Il y a une double problématique. L'une est celle du code du travail. Je viens d'avoir à l'instant une longue discussion avec les organisations syndicales du spectacle. Je n'arrive pas à départager ce qui est de l'ordre du corporatisme et de l'ordre du statut professionnel conquis au fil des ans. Il faut fixer la ligne de partage. L'autre versant, celui des refus de visas, est une angoisse permanente. Nous venons de récupérer un musicien iranien en route pour la France coincé à la frontière de l'Allemagne et de la Pologne, pour ne citer qu'un exemple. J'appelle de mes vœux la définition précise et la mise en place d'un visa d'artiste spécifique, qui existe d'une certaine manière, mais l'information auprès des services consulaires n'est pas suffisamment faite, les tourneurs non plus n'ayant pas toujours tous les éléments en main. Les refus de visas pour les artistes sont préjudiciables à l'image de la France.
C'est votre premier Printemps de Bourges ?
Comments