A la faveur de la reprise des activités du cigarettier
SITABAC, on assiste actuellement au Cameroun à la recrudescence de la publicité sur le
tabac.
Vendue à l'unité, en violation des
conventions internationales, la nouvelle
cigarette de marque « Classic » ne coûte
que 10 FCFA (= moins de 0,02 €), ce qui
en fait le produit le moins cher sur le marché camerounais.
À titre de comparaison,
la banane est vendue à l'unité au prix de
25 FCFA.
La reprise des activités de SITABAC ainsi que les marques des nouvelles cigarettes s'affichent aussi bien sur les grands panneaux urbains que dans les journaux locaux, bénéficiant ainsi d'une campagne de promotion sans pareil.
Une mention pratiquement in visible et illisible du ministère de la santé indique, sur cette publicité que « le tabac peut nuire gravement à la santé ».
Il convient de relever que cette campagne de publicité intervient alors que l’on s’attend à la mise en application effective de la loi du 28 décembre 2006 qui précise que « les publicités en faveur des cigarettes ou autres produits du tabac sont interdites dans la presse écrite, par voie de radio diffusion sonore, de radiodiffusion télévisuelle, d'affichage publicitaire et de cinéma ou de toute autre structure assimilée ».
Cette disposition de la loi s'applique aussi au parrainage et au mécénat mettant en évidence les produits du tabac.
Enfin, l'on relèvera qu’une autre industrie locale de tabac recourt au sponsoring pour assurer sa promotion en offrant des bourses à des étudiants camerounais en partenariat avec les pouvoirs publics.
Flore Ndembiyembe
Cameroun
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