Le débat sur les activités de remplacement des tabaculteurs est reporté à la prochaine conférence.
Les discussions en vue de l’adoption des projets de directives pour la mise en œuvre des articles 17 et 18 de la convention-cadre de l’Oms sur la loi antitabac n’ont pas abouti lors de la plénière ce jeudi en raison de la délicatesse de la question.
Le groupe de travail mis en place à la 3èmesession de la Conférence des parties à Durban pour réfléchir sur les propositions d’activités de remplacement économiquement viables pour les cultivateurs, les travailleurs et les vendeurs d’une part et la protection de l’environnement et de la santé des personnes eu égard à l’environnement n’a pu boucler son travail au termes des réunions convoquées à cet effet.
Les activités en questions sont indispensables pour les pays producteurs de tabac, affirment certains Etats-Parties. Ainsi, pour ne pas punir les travailleurs de ces pays, les Régions et la plupart des Parties ont suggéré que les réflexions se poursuivent en vue d’élaborer un rapport conséquent sur la situation économique du secteur dans les principaux pays, d’approfondir la notion de « vendeur individuel », et d’identifier les stratégies pour porter une assistance technique et financière aux travailleurs du secteur dans les pays concernés.
Le groupe de travail estime alors qu’il s’agit d’une activité académique et scientifique fondamentale qui mérite qu’on s’y penche avec un peu plus d’attention. A ce propos, il a alors souhaité une prorogation de son mandat afin de présenter un rapport assez documenté à la prochaine session de la COP.
Selon Mme Barbara Martellini, Ingénieur agronome, spécialiste de la culture du tabac et proche des tabaculteurs, il est très difficile de remplacer cette agriculture en Afrique où la sécheresse, l’absence de chaînes de froid et le manque d’industrie de transformation locale constituent des problèmes importants.
La surface de terres cultivée en Afrique pour le tabac est minime, soutient-elle. En outre, moins de 10 % du tabac mondial est séché en Afrique alors que 35% est séché au Japon. Elle en conclut que le tabac ne saurait être la plus grande cause de déforestation en Afrique.
Par contre les directives pour l’application des articles 12 et 14 relatifs à l’éducation, la communication et sensibilisation du public et les mesures visant la réduction de la demande en rapport avec la dépendance à l’égard du tabac et le sevrage tabagique ont été adoptées au cours de la plénière avec le soutien des délégués-pays et de la société civile.
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