Le tabac est une plante cultivée dans le monde entier.
Après
séchage, les feuilles sont mises à fermenter afin d'obtenir un goût
spécifique.
Les tabacs en feuilles sont classés selon leur variété ou
selon leur mode de séchage. Les tabacs bruns sont séchés à l'air et au
feu ; les tabacs blonds sont séchés à l'air chaud ; les tabacs clairs
(" goût américain ") sont séchés à l'air ou au soleil.
Le tabac est proposé à la consommation sous forme de cigarettes, cigares, en vrac à rouler ou pour la pipe, à chiquer.
C'est un produit licite, sa production et sa vente sont réglementés.
Cultivé il y a plus de 3000 ans, le tabac est originaire d’Amérique. Les indiens le roulaient en forme de cigare appelé « tabaco ». Christophe Colomb le découvre sur l'île de Cuba et le rapporte pour la première fois à la cour d'Espagne en 1492. Il y est utilisé comme médicament.
En 1674 Colbert instaure le monopole des ventes.
Sa culture est ensuite prohibée en 1719 puis relibéralisée par l'Assemblée Nationale en 1791.
En 1810, Napoléon rétablit le monopole d'Etat sur le tabac.
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- La nicotine, qui possède un effet "éveillant" proche de la caféine, antidépresseur et coupe-faim. La nicotine est un excitant et un poison spécifique du système nerveux. Elle crée une dépendance physique.
- Le monoxyde de carbone : La fumée de cigarette en contient plus de 3%, soit le double de la quantité trouvée dans les gaz d'échappement d'une voiture. Son taux est dix à vingt fois plus élevé dans le sang d'un fumeur que dans celui d'un non-fumeur. Il est très toxique pour les artères.
- Les goudrons qui sont la cause principale de l'apparition et du développement des cancers.
- Les substances irritantes qui jouent un rôle important dans les infections des voies respiratoires.
- Du monoxyde de carbone déjà cité (présent dans les gaz d'échappement d'automobile).
- De l'acétone (présent dans les décapants de peinture).
- Du cyanure d'hydrogène (poison utilisé dans les chambres à gaz)
- De l'ammonium (utilisé dans les engrais).
- Du mercure et du plomb.
- Du benzène.
- Du cadmium (utilisé dans les batteries d'automobile).
- Du formaldéhyde, de l'arsenic, du toluène (utilisé dans les solvants industriels).
- Du phosphore (utilisé dans des dératisants et insecticides)
- La fonction cardio-vasculaire : elle augmente la pression artérielle, accélère le rythme cardiaque et détériore les artères. Le risque coronarien et le décès par infarctus du myocarde sont deux à trois fois plus élevés chez les fumeurs. Ce risque vasculaire touche aussi les artères du cerveau et des membres inférieurs. Il est responsable des conséquences sur la grossesse et l'accouchement.
- La fonction respiratoire : les fumeurs s'exposent à des troubles au niveau de tout l'appareil respiratoire, notamment au risque de cancer du poumon.
Le tabac limite l'apport d'oxygène au cerveau et aux muscles. Il est responsable de maux de tête, de vertiges et d'une diminution de la résistance à l'exercice. - La fonction digestive : la nicotine augmente la sécrétion des acides gastriques et agit comme coupe-faim sur le système nerveux central.
- Les effets du tabac :
Le tabac agit dans le cerveau sur les circuits dopaminergiques et il procure un plaisir immédiat. Le fumeur se sent « bien ». Fumer donne l'impression, souvent fallacieuse, de calmer les angoisses et de relaxer.
- Affectations respiratoires : bronchites, laryngites et trachéites
. - Altérations et coloration des dents par les goudrons, haleine désagréable, affections gingivales.
- Inflammations et ulcérations de la muqueuse buccale et nasale,
des lèvres et de la langue, des papilles gustatives, des organes
vocaux, des glandes salivaires, ce qui entraîne une altération du goût
et de l'odorat.
- Ulcérations et irritations de l'oesophage et de l'estomac.
- Altération des artères cérébrales, ce qui entraîne une
diminution des capacités de la mémoire et de concentration, une baisse
de la vision ou de l'audition, des maux de tête ainsi que des vertiges.
- Altérations de l'épiderme : rides, teint terne, doigts jaunis.
- Diminution des capacités sexuelles et de la fertilité.
- Carences en vitamines B et C.
- Risques sur la grossesse et l'accouchement : grossesses
extra-utérines, fausses couches et mort in utéro 3 fois plus
fréquentes, prématurité et troubles de la maturité également 3 fois
plus fréquents, etc ...
Plus tard, on retrouve des problèmes sexuels, ainsi qu'un diabète 5 fois plus fréquent, chez les enfants des femmes ayant fumé plus de 10 cigarettes par jour.
- Risques cardio-vasculaires deux à trois fois plus élevés chez les fumeurs que chez les non-fumeurs.
Ces risques sont dix fois plus élevés chez les femmes qui associent la prise de contraceptifs oraux (la pilule) et l'usage de tabac.
Le risque d'accident cardiaque est aussi augmenté chez les sportifs qui fument après l'effort.
- Bronchite Pulmonaire Chronique Obstructive ou BPCO qui
oblige à vivre définitivement avec un appareillage lourd d'assistance
respiratoire. La BPCO, toutes causes confondues, atteint sous forme
sévère 100 000 personnes en France et cause 16 000 décès par an soit 44
par jour. Une forte proportion de ces cas et de ces décès est due au
tabac.
- Cancers : Le tabac est associé à 30 % de l'ensemble des
cancers. Il est lié à 90 % des cancers du larynx, des bronches, des
cavités buccales, de l'oesophage et des poumons ; il est en cause de
façon indirecte dans les cancers du pancréas, de la vessie, du col de
l'utérus et de l'estomac.
Tous ces cancers sont particulièrement mutilants et souvent mortels.
En France, 60 000 décès annuels (soit plus de 160 par jour) sont directement imputables au tabac.
Sur ces 60 000 décès, la moitié est due aux
cancers, un tiers aux maladies cardio-vasculaires, et le reste surtout
aux maladies de l'appareil respiratoire.
Le tabac vient en tête de toutes les causes connues de cancer.
N'oublions pas que "LE TABAC TUE" : 50% des fumeurs meurent à cause du tabac.
- de cancer du poumon (+ 26 % par rapport aux non-fumeurs non exposés) et d’accidents coronariens (+ 25 %, c’est la cause la plus importante en nombre de victimes) chez l’adulte,
- d’infections respiratoires basses (+ 72 % si la mère fume), d’otites à répétition (+ 48 % si les deux parents fument) et de crise d’asthme chez l’enfant,
- de retard de croissance intra-utérin et de petit poids de naissance (même si la mère ne fume pas mais est seulement enfumée par son entourage) chez la femme enceinte,
- de mort subite chez le nourrisson (risque doublé).
On estime à 3 000 par an (soit 8 par jour) le nombre de décès liés au tabagisme passif.
La dépendance psychique est une dépendance comportementale liée au fait que le fumeur associe le fait de fumer à certaines activités (au travail, en lisant, etc.), habitudes (en prenant de l'alcool ou du café, devant la télévision, etc), environnements (la présence d'amis, etc.) ou à la survenue de circonstances plaisantes ou déplaisantes.
La dépendance s'installe d'autant plus vite que le consommateur est jeune.
Cependant, on peut trouver auprès d'un médecin de ville ou d'une consultation spécialisée en milieu hospitalier des conseils et des aides pour cesser de fumer. Les méthodes d'aide au sevrage sont nombreuses et peuvent être utilisées sous contrôle médical. Les substitutions nicotiniques (patchs, gommes à mâcher qui sont vendus en pharmacie) permettent un sevrage progressif à la nicotine et réduisent les effets du manque chez les fumeurs pharmaco-dépendants. D'autres aides peuvent être préconisées : psychothérapie individuelle ou collective, rencontres avec d'anciens fumeurs, relaxation et techniques respiratoires, diététique etc....
Malheureusement, toutes ces aides ne font preuve que d'une efficacité limitée, en moyenne seul un tiers des fumeurs qui les utilisent parviennent à cesser réellement de fumer.
Mais cette consommation expose aussi à des risques et des dangers pour la santé et le comportement social. Elle peut également entraîner des accidents parfois graves. Elle peut dans la plupart des cas conduire à la dépendance
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