L'artiste Véronique Le Clézio a vécu une expérience extraordinaire à quelques heures d'avion de chez nous.
Après avoir admiré les incroyables floraisons du désert du Namaqualand, elle a souhaité immortaliser ce souvenir en peinture et le partager avec ses compatriotes.
C'est chose faite à partir d'aujourd'hui et jusqu'à lundi à la galerie du Moulin Cassé, à Pereybère.
Le Namaqualand est une région désertique du nord-ouest de l'Afrique du Sud
et du sud-ouest de la Namibie, dont le sol se recouvre entièrement d'une
floraison aussi impressionnante qu'enivrante, dès que quelques pluies annoncent
le passage de l'hiver austral à l'été.
Notre compatriote a eu le bonheur de
fouler le sol de cette contrée qui passe ainsi d'une physionomie des plus
hostiles et arides à celle d'un paradis enchanté digne des vallées de la petite
Heidi, ou de la célèbre série La petite maison dans la prairie.
L'artiste peintre curepipienne expose ainsi une quarantaine de toiles réalisées à l'acrylique, qui reproduisent avec une grande fidélité les paysages printaniers de cette région. C'est du moins ce que confirme un petit coup d'œil jeté sur les sites touristiques qui ne manquent pas de proposer quelques séjours et excursions dans cette si étonnante région.
" Quand nous y
sommes allés, cela faisait deux ans qu'il n'y avait pas eu autant d'eau ",
explique Véronique Le Clézio… La terre assoiffée a recueilli l'ondée et s'est
recouverte de pépites multicolores, comme le racontent ces quelques mots de
l'artiste. C'est ce qu'offrent ses tableaux que l'on regarde dubitatif tant on
se demande s'il est encore possible sur cette planète si souvent maltraitée,
que des fleurs sauvages composent ainsi un paysage avec autant de générosité.
Ça l'est, comme en témoigne Véronique Le Clézio sans édulcorer.
Les propriétaires du Moulin Cassé ont demandé à l'artiste d'exposer aussi
la série qu'elle a réalisée sur les bidonvilles, qui n'a donc rien à voir avec
le titre de l'exposition, Millefiori (mille fleurs).
Ces tableaux aussi
denses en couleur que les paysages du Namaqualand restent cependant dans une
palette plus restreinte, essentiellement basée sur les bleus, les rouges et les
jaunes. Ils sont inspirés par les bidonvilles que l'artiste a visités dans
plusieurs pays, notamment la Chine, l'Afrique du Sud et probablement Maurice.
"
Je ne souhaite pas tenir de discours sur mes travaux, nous explique-t-elle.
Je veux simplement montrer ce que beaucoup de gens ont tendance à camoufler
ou à refuser de voir. Je voulais aussi montrer qu'il y a beaucoup de vie, et
des vies à découvrir dans les bidonvilles du monde entier ".
Cette série se répartit entre les vues d'ensemble et panoramas d'un côté,
et des représentations plus détaillées dans lesquelles la présence humaine
relève l'attention. Les vues d'ensemble, ces miroitements de toits et murs
faits de bric et de broc et de quelques tôles, nous renvoient dans certains cas
à certains courants abstraits, notamment des œuvres de peinture géométrique du
début du XXe siècle.
D'autres demeurent très réalistes. Plus on se rapproche de
la cour ou de la porte d'entrée d'une de ces maisonnettes, plus le style
devient réaliste. Les pneus et les pierres posés sur les tôles pour les retenir
en cas de grand vent, le linge accroché à quelque fil distendu peuvent rendre
ces paysages familiers à tout Mauricien.
Et puis, quelques enfants jouent dans
une cour, et une dame apparaît, seule comme une maman qui attend ses enfants, à
la porte d'un immense mur sans fenêtres, fait de tôles grises irisées de
reflets lumineux.
Dominique BELLIER
Bonjour,
ces fleurs et surtout vos couleurs sont magnifiques. Je suis peintre et par hasard je tombe sur vos tableaux. Je suis si heureuse que le web me permette de voir à des milliers de kilometres ces oeuvres si remplis de bonheur. Comme la magie de la technologie peut changer notre vie. Merci d'exposer ainsi ces beautes de la nature.
Bonne chance dans votre carriere d'artiste.
Dominique Dubreuil
Rédigé par : Dominique Dubreuil | 14 octobre 2008 à 08:12