Voilà les adresses auxquelles je vous suggère d'envoyer vos protestations (avec copie à Amnesty International: [email protected] )
Merci d'avance.
[email protected] Ambassade du Niger en Belgique
[email protected] Office de Radio et Télévision du Niger
Directeur Général Office de Radio et Television du Niger
Monsieur l'Ambassadeur, Monsieur le Directeur Général,
Je partage pleine la protestation d'Amnesty International (ci-dessous) face à la condamnation arbitraire d'Oumarou Keita et Mamane Abou dont je demande la libération immédiate pour le respect des droits de l'homme au Niger.
Amnesty
International demande la libération immédiate de deux journalistes
condamnés à dix-huit mois d’emprison-nement le 1er septembre 2006, au
Niger, pour divulgation de fausses nouvelles et diffamation de l’État.
L’organisation con-sidère que le journaliste Oumarou Keita et le
directeur de publication Mamane Abou, de l’hebdomadaire Le Républicain,
sont des prisonniers d’opinion, arrêtés uniquement pour avoir exercé
leur droit à la liberté d’expression. Les deux hommes ont interjeté
appel de leur condamnation ; leur recours sera examiné le 11 septembre.
Mamane
Abou et Oumarou Keita ont été arrêtés le 4 août 2006, après la
publication par Le Républicain d’un article accusant le Premier
ministre Hama Amadou de « courtiser les Iraniens » au point
d’en-visager la fermeture des chancelleries occidentales.
Le journal
venait de diffuser une série d’articles alléguant que le gouvernement
était impliqué dans des affaires de corruption liée aux fonds des pays
donateurs. À la suite de ces allégations, le président Mamadou Tandja
avait limogé deux ministres.
Mamane Abou se trouve dans un
centre de détention à Tera, à environ 160 km à l’ouest de la capitale
Niamey, tandis qu’Oumarou Keita a été envoyé à Filingue, à plus de 180
km au nord de Niamey. Sa famille, ses avocats et ses amis sont ba-sés
dans la capitale et il leur est donc difficile de lui rendre visite.
Les autorités nigériennes ont fréquemment pris pour cibles et arrêté les journalistes dénonçant des cas de gabegie gouvernementale ou abordant des questions d’ordre politique. Certains ont été condamnés à des peines d’emprisonnement. Mamane Abou a déjà été arrêté plusieurs fois pour la publication d’articles dans son journal.
En novembre 2004, il avait été con-damné à six mois d’emprisonnement pour diffamation à l’encontre du Premier ministre Hama Amadou et du ministre des Finances. Il avait bénéficié d’une libération assortie d’une mise à l’épreuve en janvier 2005. Amnesty International l’avait adopté comme prisonnier d’opinion incar-céré pour avoir publié des informations critiques à l’égard de membres du gouvernement.
Le président Mamadou Tandja s’était engagé publiquement pendant la campagne électorale pour la présidentielle de 2004 à dépénaliser les délits de presse.
Un projet de loi allant dans ce sens aurait été élaboré en 2005 mais rien ne semble avoir été entrepris depuis lors.
Amnesty International est préoccupée par le nombre de journalistes arrêtés et condamnés au cours des dernières an-nées, dans ce qui s’apparente à une tentative de découragement de la liberté d’expression, et de réduction au silence des journalistes.
En 2000, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’ex-pression, Abid Hussain, a demandé aux États de faire en sorte que « les lois relatives à la diffamation ne soient pas utilisées (abusivement) pour museler les débats publics sur des questions d’intérêt général ou spécifique ». Il a ajouté que « les dispositions pénales de la législation relative à la diffamation devraient être abrogées en faveur de dispositions civiles, plus aptes à garantir une protection suffisante en matière de réputation ». Le rapporteur spécial a souligné qu’« aucune sanction pénale, et en aucun cas des peines d’emprisonnement, ne doivent être appliquées, et les dommages-intérêts accordés doivent être strictement proportionnels au préjudice réel » et que « les administrations publiques et les pouvoirs publics ne devraient pas avoir la faculté de poursuivre en diffamation ; le seul but légitime des lois sur les atteintes à l’honneur et à la réputation, les propos calomnieux et diffamatoires doit être de protéger l’individu. Elles ne devraient jamais servir à empêcher l’expression de critiques à l’égard du gouvernement, même sous prétexte de maintien de l’ordre public, pour lequel existent des textes spécifiques. »
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