Un article du Monde (très conservateur) critique cependant un peu les numéros officiels surtaxés. Dans la plupart des pays la ligne téléphonique de soutien à l'arrêt est gratuite.
Quand on voit le faible nombre des appels en France...
On attend donc de la Ministre la gratuité et l'inscription du numéro sur tous les paquets avec la création d'un insert comprenant aussi le numéro.
Autrement il faudra continuer d'ignorer la chute libre des appels: 1482 en juillet (soit en moyenne 47 par jour, un peu moins de 6 par heure pour 8 heures), 1602 en juin, 1676 en juin etc.
Ce n'est pas l'argent qui manque après l'augmentation des prix.
Mais le numéro n'est pas repris dans la campagne media en cours.
Le ministre du budget, Eric Woerth, a annoncé, jeudi 6 septembre, que les appels des usagers vers les services placés sous son autorité (douanes et impôts) allaient repasser au prix d'une communication locale. Il a également souhaité que ces réductions de coûts soient envisagées "pour l'ensemble des services publics".
M. Woerth tente ainsi de mettre fin à la polémique qui a éclaté cet été. Mi-juillet, le site Geonumbers, qui, pour quelque 5 000 numéros surtaxés, donnait les numéros équivalents non officiels au tarif local, a dû fermer. "Nous l'avons fait à cause de la pression de certaines entreprises qui nous menaçaient de poursuites", assure Paul Roman, fondateur du site, qui a lancé une pétition pour réclamer le retour à une tarification normale pour les organismes sociaux. Plus de 70 000 personnes l'ont signée.
Par ailleurs, un rapport d'audit coordonné par l'inspection générale des finances recommande une "baisse généralisée" des prix des appels vers les administrations.
S'il s'agit d'obtenir une information régionale auprès de Météo France, l'existence d'une "surtaxe" téléphonique ne choque pas vraiment. Les numéros de téléphone surtaxés ont précisément été créés - il y a une vingtaine d'années - afin de rémunérer les fournisseurs de services marchands à faible valeur ajoutée. Ils récupèrent une partie de la "surtaxe", le reste va à l'opérateur de télécommunications qui achemine les appels.
LISTER LES SERVICES SOCIAUX
En revanche, la surtaxe est plus difficile à défendre dans le cas d'un chômeur qui cherche à joindre les Assedic : cela peut lui coûter jusqu'à 0,15 euro par minute. Ou pour une famille qui veut connaître les conditions d'attribution de l'allocation de rentrée scolaire (0,112 euro la première minute de communication, puis 0,118 euro par minute auprès des caisses d'allocations familiales).
"Cela revient à faire payer un impôt supplémentaire aux administrés", estime Julien Dourgnon, de l'UFC-Que choisir. De fait, aux Assedic par exemple, les revenus tirés des numéros surtaxés servent à financer la politique d'information de l'organisme (prospectus...). "Les personnes de condition modeste sont les premières concernées", regrette Roland Courteau, sénateur de l'Aude (PS). "Pourquoi payer ce qui devrait rester un service public ? Les chômeurs consacrent déjà en moyenne 415 euros par mois à leur recherche d'emploi", ajoute François Desanti, secrétaire national de la CGT-Chômeurs.
Jean-Louis Masson, sénateur (sans étiquette) de la Moselle, a déposé début septembre une proposition de loi visant à légaliser l'existence de sites comme Geonumbers, permettant de "boycotter" les numéros surtaxés. Son collègue Roland Courteau réclame la publication d'un décret, promis par une loi de 2004, mais toujours pas paru, listant les services sociaux dotés de numéros d'appel gratuits pour les usagers.
Eric Woerth a promis une révision de la liste des numéros gratuits, en particulier à destination des "populations les plus fragiles". Faut-il pour autant espérer la généralisation des numéros gratuits ? Sans doute pas. L'inspection des finances en juge le coût prohibitif. Cette gratuité conduirait, selon son rapport d'audit, à un coût supplémentaire de fonctionnement de 80 millions d'euros pour les trois principaux organismes de protection sociale (CNAM, CNAV et CNAF). Sans compter les effets pervers (appels non pertinents ou abusifs) que le passage à la gratuité ne manquerait pas d'entraîner...
Il est connu que la publicité induit des comportements de consommation. Le revers de la médaille, c'est que quand la pub est suspendue, les ventes le sont aussi à brève échéance. C'est comme si l'absence de publicité induisait un doute dans l'esprit de l'acheteur. Il est probable qu'il en est de même pour la ligne d'arrêt du tabac.
Il peut y avoir d'autres raisons, à rechercher dans l'absence de bouche à oreille : pourquoi les utilisateurs de Tabac Info Service ne recommandent-ils pas ce service ?
Tabac : un faux service
Il faut rechercher les sources de Non-Qualité. Il est probable que cette étude a été menée : j'ai lu là-dessus. Il serait intéressant que la Cour des Comptes s'intéresse à la chose et demande ... des comptes !
Alors je lui soumettrais la suggestion de démédicaliser ce service, de lui permettre de s'affranchir de la tutelle médicale pourvoyeuse de patchs et autres gri-gris inutiles auxquels seule la corporation médicale croit encore. Le public n'y croit plus et au vu des résultats durablement médiocres il a bien raison.
Quand est-ce que Tabac Info Service osera mentionner les prestations non médicales qui ont fait leurs preuves ? Quand les poules auront des dents ou que les laboratoires pharmaceutiques auront été nationalisés ? Plus de pub ne changera rien à l'inefficacité durables des solutions recommandées...
Rédigé par : Account Deleted | samedi 15 septembre 2007 à 04:45