Selon BAT, "jamais les ventes officielles n'ont été aussi basses" et "ce qui est perdu ne se rattrappe jamais".
Il faut d'abord remarquer l'adjectif "officielles" qui laisse à penser qu'il existe peut-être (probablement) une part signifcative de contrebande, donc de consommation qui n'est pas enregistrée. Est-elle supérieure à ce qu'elle était antérieurement? Probablement en raison des augmentations des prix (dont des profits potentiels).
En ce qui concerne l'évolution future du marché, la réalité a souvent été que les fabricants, malgré les ahusses de prix ont toujours fini par remonter la pente. Il est possible que le marché français soit en déclin mais le seul indicateur tangible serait une forte et durable baisse de la prévalence chez les jeunes: je n'ai pas connaissance de chiffres dans ce sens et les remarques sur la faible baisse de la consommation après l'intediction de fumer dans les lieux publics et les lieux de travail n'incitent pas à l'optimisme dans ce sens.
PS: une petite recherche complémentaire confirme l'existence d'un secteur substantiel pour la contrebande ou les achats frontaliers (ce qui relativise fortement voire totalement la baisse de consommation "officielle"). Comme l'indique M. BAT dans une version anglaise non reprise dans la verion française -on se demande pourquoi):
"It is clear that from the moment that prices go up in France, people
will cross the border where they can get cigarettes more cheaply," said
BAT France's head of institutional relations, Yves Trevilly.He said
almost one in four cigarettes smoked in France last year was bought
abroad, mainly in Spain, Luxembourg and Belgium.
Source: Yahoo
Les ventes de cigarettes ont diminué de 2,3% en France pour atteindre son plus bas niveau en 2008, l'année d'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les lieux publics, annonce mardi le numéro deux mondial du tabac British American Tobacco .
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, doit présenter mercredi à 12H00 à la presse le bilan d'un an d'application du décret interdisant de fumer dans les lieux de convivialité.
"En 2008, il s'est vendu en France, dans le réseau des quelque 29.000 buralistes, 54,4 milliards de cigarettes. C'est 1,2 milliard de moins qu'en 2007, soit une baisse de 2,3%", indique le producteur de tabac britannique dans un communiqué.
"Jamais le marché officiel des cigarettes n'a été aussi bas en France. Et l'analyse du marché le montre bien, en matière de tabac, ce qui a été perdu n'est jamais regagné", ajoute-t-il.
Le prix du paquet de cigarette le plus vendu est resté stable par rapport à 2007 à 5,30 euros.
A titre de comparaison, il y a dix ans, en 1998, il se vendait 84,8 milliards de cigarettes en France et le prix du paquet le plus vendu était de 2,94 euros, selon les chiffres Altadis IMS cités par British American Tobacco.
Source: Reuters
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