Le cancer du poumon reste le plus meurtrier (26.624 décès en 2005) et touche majoritairement les hommes (78% des 31 000 cas en 2005). Toutefois, la mortalité par cancer du poumon diminue chez l’homme alors qu’elle augmente de façon préoccupante chez la femme entre 2000 et 2005 (+4.2% par an) en lien avec l’évolution du tabagisme.
Source: INVS
Estimations d’incidence et de mortalité par cancer en France entre 1980 et 2005
L’évolution des cancers ces 25 dernièress années en France est marquée par des divergences entre l’incidence et de la mortalité. C’est l’un des constats dressés aujourd’hui à l’occasion de la publication* et de la présentation des dernières données d’incidence et de mortalité par cancer en France pour la période 1980-2005. Alors que l’incidence a considérablement augmenté, le risque de mortalité par cancer a diminué.
En 2005, on estime à 320.000 le nombre de nouveaux cas de cancer (180.000 chez les hommes et 140.000 chez les femmes). Chez l’homme, les trois cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate, du poumon et du colon-rectum. Chez la femme, il s’agit des cancers du sein, du colon rectum et du poumon. En comparaison avec la situation en 2000, le cancer de la prostate demeure le plus fréquent chez l’homme et celui du sein chez la femme, en 2005. La progression a été plus importante pour les cancers de la prostate qui avec plus de 62000 nouveaux cas en 2005 devancent les cancers du sein responsables de près de 50 000 cas.
En 25 ans (1980-2005), l’incidence du cancer a quasiment doublé chez l’homme (+93%) et fortement augmenté chez la femme (+84%). Ces augmentations sont liées notamment à l’essor démographique et au vieillissement de la population, l’augmentation du risque intervenant pour 52% chez l’homme et 55% chez la femme.
Concernant la mortalité, on estime à 146.000 le nombre de personnes décédées d’un cancer en 2005 soit une augmentation de 13% depuis 1980. Cette augmentation est corrélée à l’accroissement et au vieillissement de la population. Globalement, le risque de mortalité par cancer a diminué ces 25 dernières années (-25% chez l’homme et -20% chez la femme). Le cancer du poumon reste le plus meurtrier (26.624 décès en 2005) et touche majoritairement les hommes (78% des 31 000 cas en 2005). Toutefois, la mortalité par cancer du poumon diminue chez l’homme alors qu’elle augmente de façon préoccupante chez la femme entre 2000 et 2005 (+4.2% par an) en lien avec l’évolution du tabagisme.
Cette divergence entre mortalité et incidence s’explique par l’évolution croisée des cancers : les tumeurs les plus agressives (œsophage, estomac, voies aérodigestives supérieures) ont chuté ces dernières années chez l’homme en lien avec la diminution de la consommation alcoolo-tabagique tandis que les cancers de pronostic plus favorables, pouvant être diagnostiqués très précocement, ont augmenté (sein, prostate).
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