PLAN CANCER - PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La plupart des journaux indiquent qu’hier dans un discours à l’Elysée, le Président de la République a dressé un bilan du plan cancer.
L’AFP qui rapporte que pour Jacques Chirac il convient de « mieux prévenir les cancers liés à l’environnement et à la pollution », relève que le président a de nouveau insisté sur la nécessité de lutter contre le tabagisme, l’alcoolisme et les addictions en général en soulignant « le risque d’une véritable épidémie de cancers du poumon ».
« Chirac fait le bilan de 5 années de plan cancer » titre LE FIGARO qui note « qu’ancien fumeur, le Président de la République aussi réitéré sa volonté de lutter contre la cigarette ». Il a déclaré « Face au risque d’une véritable épidémie de cancers du poumon, nous avons engagé une guerre contre le tabagisme avec l’augmentation du prix du tabac et l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Ces mesures inenvisageables il y a cinq ans font aujourd’hui largement consensus ». D’après le journal, en ce qui concerne « les combats qui restent à mener », J. Chirac a insisté sur la lutte contre l’alcoolisme « dans laquelle nous avons encore du retard alors qu’il s’agit d’une des causes très importantes du cancer ».
TABAC
Interdiction de fumer dans les lieux publics
Un dossier de VSD sur « Les irréductibles de la clope » où le magazine affirme que depuis l’interdiction « les fumeurs ont investi la rue et s’adaptent aux nouvelles contraintes » avec « des situations parfois surréalistes ». Suit un reportage photos où l’on voit notamment deux salariés du Père Dodu à Quimper fumer sur le parking dans une voiture car ils ne peuvent plus fumer dans l’enceinte de l’entreprise et doivent parcourir des centaines de mètres pour en sortir, photo également de militaires qui fument dans un champs, d’élèves qui font une pause cigarette à l’extérieur de leur lycée avec une autorisation délivrée par l’infirmière scolaire, de patients d’hôpitaux avec leur potence de perfusion sur le parvis, mais aussi de militants de la CGT qui « bravent encore l’interdiction » et fument dans les locaux du syndicat. L’hebdo qui publie plusieurs autres photos de salariés fumant à l’extérieur de leur lieu de travail, note que « ces interruptions de travail coûteraient 5% de production en moins » et que « "la pause clope" relève pour certains du parcours du combattant ». Affirmant que le perron des entreprises est « devenu le dernier endroit branché, nouveau lieu de rencontres pour salariés indésirables », le journal fait état d’une « solidarité inédite (qui) se met en place » alors que « déjà les patrons s’élèvent contre cette réduction insidieuse du temps de travail », dénoncent une baisse de productivité et menacent de prendre des sanctions. D’après l’hebdo, « en créant la catégorie des salariés fumeurs, l’Etat n’avait pas imaginé provoquer un nouveau conflit dans l’entreprise (...) mais comme dans toutes les guerres préventives, celle menée contre le tabac comporte son lot de dégâts collatéraux ». Revenant sur les salariés du Père Dodu qui doivent parcourir 400 mètres pour fumer après avoir enlevé leur tenue de travail, le journal précise que face à la grogne des syndicats le groupe leur a permis de fumer dans leur voiture sur le parking. Un point sur le « permis de fumer » instauré dans certains les lycées où il faut avoir un sésame de l’infirmière pour fumer à l’extérieur. Et une conclusion sur le « traitement de choc » que s’infligent les patient d’hôpitaux qui fument dehors en pyjama avec leur perfusion.
Poids et arrêt du tabac
Dans le magazine ELLE, une interview du Dr Patrick Serog, nutritionniste, qui répond à la question : faut il faire un régime quand on s’arrête de fumer ? Selon lui, à l’arrêt du tabac « une femme sur deux prend entre 2 et 4 kg » mais « certaines ne grossiront pas du tout et d’autres prendront jusqu’à 12 et 13 kg ». Le médecin qui affirme qu’il n’est pas nécessaire de « se mettre au régime » mais qu’il faut « modifier son mode d’alimentation », assure « qu’arrêt du tabac plus régime draconien c’est l’assurance non seulement de se remettre à fumer mais aussi de reprendre plus de poids qu’on en avait perdu ». Il conseille donc de faire des repas plus fréquents, en réduisant la quantité d’aliments à chaque repas car « ce qui manque c’est l’oralité », et il ajoute qu’il faut « aussi impérativement augmenter son activité physique ». Le médecin qui relève que les substituts nicotiniques diminuent les troubles du comportement alimentaire, précise que comprimés et chewing-gum « compensent le déficit d’oralité » sachant que pour « les grosses fumeuses » l’aide d’un tabacologue et d’un nutritionniste « est souvent indispensable ». Selon lui, le mieux est de commencer à modifier son alimentation trois mois avant l’arrêt et de tester ce qui « est tenable ou pas ».
En encadré , le magazine qui indique que sans nicotine on dépense de 10 à 15% d’énergie en moins, conseille l’activité physique à celles qui ne font pas de sport et suggère à celles qui ont l’habitude de faire une heure de sport par semaine de « doubler ou de tripler la dose ».
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