Election - alcool - tabac
L'AFPsignale à son tour que cinq « croisés » de la santé publique, les Pr Claude Got, Albert Hirsch, Maurice Tubiana, François Grémy et Gérard Dubois ont demandé aux candidats à la présidentielle de se prononcer sur une série de mesures de prévention du tabagisme, de l'alcoolisme, de l'obésité, des accidents de la route ainsi que sur « les mesures de protection contre les épidémies industrielles ».
D'après l'agence, Ségolène Royal et François Bayrou se tiennent « dans un mouchoir » avec respectivement 19/33 et 18/33 devant Nicolas Sarkozy « qui n'obtient pas la moyenne », 16/33, selon le bulletin de notes attribué aux principaux candidats par ces personnalités. L'agence relève qu'en ce qui concerne la lutte contre le tabagisme (protection des non fumeurs et augmentation du prix) F. Bayrou et S. Royal se voient accorder une note de 4/6, alors que Nicolas Sarkozy obtient 1/6 « du fait d'une plus grande sensibilité aux arguments des lobbies du tabac et de l'alcool » selon ces cinq « sages ». Evoquant la prévention de l'alcoolisme, l'agence constate que « Ségolène Royal se distingue nettement » avec la note de 6/9 contre 3/9 à François Bayrou et 2/9 à Nicolas Sarkozy. D'après l'agence, également interrogé, Jean Marie Le Pen n'a pas répondu, alors que Dominique Voynet est jugée « hors concours » par les cinq personnalités car elle a exprimé « un accord quasi complet » sur leurs propositions. ( notes et commentaires sur www.securite-sanitaire.org).
Election- tabac - dopage - drogue
Sous le titre « Tout ce que j'ai dit, je le ferai » LE FIGARO MAGAZINE publie une interview de Nicolas Sarkozy qui évoquant les questions, de pédophilie, d'autisme et de suicide, fait état de l'existence « d'un terrain fragile ». Il souligne notamment « dans un autre domaine, voyez pour la terrible maladie qu'est le cancer. Bien sûr la cigarette donne le cancer, mais il y a des tas de gens qui fument deux paquets de cigarettes par jour et qui n'auront jamais de cancer et d'autres qui ne fument rien, qui sont des fumeurs passifs et qui auront le cancer parce que leur terrain est plus fragile ». Dans un autre registre, le candidat explique que dans le cadre des regroupements de ministères il veut « coupler la santé et le sport, parce que si on ne met pas la santé et les sports dans un même ensemble politique, on ne lutte pas contre le dopage ». Enfin, interrogé sur la discrimination positive, Nicolas Sarkozy explique « La discrimination positive à la française, c'est le plan Marshall 2 pour la formation des jeunes. Je veux les couper de l'oisiveté, de la drogue, de la désespérance en leur disant : la solution à vos problèmes c'est le travail ».
Interdiction de fumer et pause au travail
Dans LA TRIBUNE « Le point de vue... de Raffi Duymedjian et Dominique Steiler », professeurs à l'Ecole de management de Grenoble, qui font « l'éloge de la pause café, un outil de performance » . Rappelant l'information selon laquelle l'interdiction de fumer au travail « ferait perdre 7000 heures de travail par an pour chaque tour de 2000 personnes », les auteurs se demande quelle nécessité pousse certains dirigeants à « ressasser ce lieu commun d'un taylorisme rétrograde consistant à mesurer le travail comme définitivement attaché au poste de travail ». Les professeurs de management qui soulignent « l'importance de la pause comme moment de « déstressage », comme lieu de partage d'expériences et de connaissances », interrogent « qu'en est- il du « mieux être au travail » dont il est finalement question ici puisque l'on parle de réduction des effets de la cigarette ? ». Selon eux, le « knowledge management » reconnaît « deux vertus fondamentales à la pause », la première étant de briser les cloisons disciplinaires ou organisationnelles, pour devenir des moments de retrouvailles, de rencontres de métiers « qui s'ignorent ou pire se détestent mais « se rabibochent » en riant, racontant (...), frissonnant ensemble (surtout quand on fume dehors) » Quant à « la seconde vertu », elle est selon eux, de combattre « cette tendance (..) qui consiste à imaginer des savoirs et savoirs faire organisationnels inscrits dans le marbre de procédures ou de modes opératoires explicites », sachant que c'est lors de ces pauses que sous forme de narration, d'histoires racontées « les expertises locales, l'intelligence pratique individuelle et collective s'explicitent » le mieux. Précisant que « certes de moins en moins de personnes fument, ce qui est souhaitable pour leur santé comme pour celle des non fumeurs » et que la disparition d'un espace café est « considéré comme une victoire par un management à l'ancienne », les auteurs considèrent que « ces événements risquent de résonner négativement à terme sur le fonctionnement des entreprises, sauf à retrouver ces espaces et ces temps de rencontre et parole informels ».
Conseil municipal d'enfants
LA CROIX s'intéresse au conseil municipal d'enfants de Shiltigheim (Bas Rhin) qui donne son avis sur des questions comme le réchauffement global ou la création d'un « skate parc » avec le même sérieux. Le journal constate notamment que pendant que les enfants du groupe de travail santé informent les écoliers des dangers de la cigarette, les plus âgés expliquent pourquoi il faut transformer une friche industrielle en aire de jeux.
Irlande - interdiction de fumer - baisse de la pollution
L'AFP indique que selon une étude scientifique menée par l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, l'interdiction de fumer dans les lieux publics en Irlande s'est traduite par une baisse de 83% de la pollution de l'air dans les pubs, améliorant ainsi la santé des employés. D'après l'agence, cette étude, portant sur 81 barmen et 42 pubs de Dublin, fait état d'une diminution de 83% de la pollution, de 80% de la production d'agents cancérigènes et de 79% du monoxyde de carbone exhalé. Selon l'étude, « une interdiction totale de fumer sur les lieux de travail débouche sur une réduction significative de la pollution de l'air dans les pubs et une amélioration de la santé respiratoire des barmen ».
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