Tabac - grossesse
SANTE MAGAZINE qui interroge « Quelle meilleure motivation pour stopper la cigarette que d'attendre un enfant ? », souligne que cependant plus de 20% de femmes enceintes continuent à fumer pendant leur grossesse alors que le tabac est toxique pour le futur bébé (risque de prématurité, faible poids à la naissance).
Indiquant que dès l'arrêt du tabac les bénéfices sont immédiats pour le fœtus, le mensuel estime qu'il n'est donc jamais trop tard pour arrêter de fumer. Le journal qui rapporte que selon un tabacologue d'Angers « le délai d'attente est de 15 jours » pour qu'une femme enceinte puisse consulter, précise que selon le Pr Delcroix, président de l'association périnatalité, les professionnels de santé doivent se mobiliser pour aider leur patiente à se libérer du tabac en réalisant notamment « la mesure du CO dans l'air expiré », mais dit -il « trop peu sont équipés ». D'après le magazine, un tiers des femmes enceintes parviennent à s'arrêter toute seule avec les conseils délivrés par les professionnels, c'est-à-dire changer leurs habitudes en repérant les situations dans lesquelles elles ont envie de fumer et s'occuper d'une manière ou d'une autre quand surgit l'envie de fumer. Notant que certaines maternités proposent des réunions de groupe, ou des soutiens lors des séances de préparation à l'accouchement, le magazine observe que si ces stratégies ne marchent pas, il faut se tourner vers les substituts nicotiniques, avec un patch de 15 mg pour les femmes les plus dépendantes. Santé Magazine qui rapporte que certains médecins et pharmaciens se méfient de ces substituts pendant la grossesse, fait état de « la mise au point rassurante » de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé qui indique qu'en l'état des connaissances actuelles il n'existe pas de risque de malformation pour le foetus. D'après le journal, Zyban et Champix sont pour leur part contre-indiqués pendant la grossesse et l'allaitement.
Sous le titre « Attention aux idées reçues », le magazine affirme en encadré que diminuer sa consommation de cigarettes ne sert à rien car la future mère tire plus sur sa cigarette et le fœtus s'intoxique autant. Le Dr Gentil s'indigne « on entend encore certains médecins dire à leur patiente qu'il vaut mieux réduire à cinq cigarettes par jour car arrêter complètement serait trop stressant pour le bébé ».
Rue non fumeur
POLITIS qui signale que des commerçants de Draguignan ont inauguré une rue non fumeur en centre ville, se demande si cet espace « d'abstinence tabagique pendant une semaine » est un canular de 1er avril. D'après l'hebdo, ce n'est « probablement pas » le cas, puisqu'au Japon en 2002, le tabac a été interdit dans la moitié d'un arrondissement de Tokyo avec un fourgon « fumeur » qui circule dans les rues pour accueillir « les accros qui n'ont même plus le droit d'en griller une en grelottant au pied de leur tour de bureau ».
Interdiction de fumer
Dans sa chronique de L'HUMANITE titrée « Défense de fumer » Evelyne Pieiller évoque un spectacle consacré à Barthes à la MC3 93 où « on entendit des propos durablement réjouissants ». Evoquant cet ami de Barthes qui arborait un badge « je suis un intellectuel, pourquoi pas vous ? », elle raconte que cela donna à l'auteur « l'envie fervente de s'en épingler un qui énoncerait "Ne vous occupez pas de moi" ». Suit un point sur « l'élite peu pensante mais bien pensante » qui estime que « tout vote qui ne va pas dans (son) sens » est imputable à « l'incompréhension des électeurs et à leur bas niveau d'étude ». Et ce développement où l'on apprend que « Barthes proposait également une chronique consacrée à ceux qui veulent interdire de fumer, chronique souriante et inquiète en 1978 » dont la chroniqueuse estime « évident qu'un jour on ne pourra plus la faire entendre publiquement » et que « ce n'est pas là détail frivole, (...) sans relation avec l'idéologie dominante, (...) qui veut faire croire que les questions économiques sont au dessus à l'écart du politique, mais que le gouvernement a désormais pour tâche de s'occuper avant tout de nous moraliser, enfants que nous sommes ».
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