Anciens fumeurs - cancer - dépistage
« Anciens fumeurs surveillez vos poumons ! » conseille LE PARISIEN qui souligne que le tabac est responsable de 95% des cancers du poumon, mais que selon les spécialistes, arrêter de fumer ne suffit pas pour éviter la maladie.
Selon le Pr Jean François Morère, chef du service d’oncologie à l’hôpital Avicenne de Bobigny, « on compte 40% d’ex fumeurs parmi les victimes de cancers bronchiques » car chez eux, le risque « s’il diminue, reste supérieur à celui de ceux qui n’ont jamais fumé ». D’après le journal, il recommande aux anciens fumeurs de surveiller leurs poumons pendant au moins deux ans après l’arrêt du tabac en leur conseillant de passer un scanner spiralé multibarrettes tous les six mois pendant cette période. Le Pr Morère affirme que « cette dernière génération de scanner est capable de détecter des tumeurs beaucoup plus petites et donc de diagnostiquer un cancer à un stade très précoce et plus facile à soigner ». Soulignant que selon diverses études, cet appareil permet de détecter six fois plus de cancers au stade 1, le journal observe que pour l’instant le dépistage généralisé par scanner, des fumeurs et des anciens fumeurs, n’est pas préconisé par les autorités de santé. Jean Philippe Derenne, chef du service de pneumologie à la Pitié Salpétrière, affirme « nous n’avons pas de certitude qu’un tel dépistage de masse serait bénéfique. Il nous faut des études supplémentaires ». Jean François Morère admet « pour l’instant cela doit rester une initiative individuelle, surtout chez les anciens fumeurs qui ont arrêté parce qu’ils toussaient beaucoup ou se sentaient fatigués ».
« Arrêter la cigarette est toujours payant » titre le quotidien en encadré. Le Parisien qui relève que 20 minutes après la dernière cigarette, la pression sanguine et les pulsions du cœur redeviennent normales, note que huit heures après c’est l’oxygénation des cellules qui s’améliore et que 24 heures plus tard le corps ne contient plus de nicotine, alors que passé deux jours les papilles commencent à repousser et qu’il en est de même au bout d’un mois pour les cils bronchitiques. Indiquant qu’au bout de trois ans, le risque de mort par crise cardiaque se rapproche de celui des personnes qui n’ont jamais fumé, le journal précise qu’au bout de 10 ans le risque de développer un cancer du poumon diminue de 30 à 50% et qu’au bout de 20 ans il devient équivalent à celui de ceux qui n’ont jamais fumé.
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