L’HUMANITE, qui évoque la hausse du prix du tabac « voulue par les fabricants », observe que celle-ci fait suite à deux vagues d’augmentation en 2003 et 2004. Le quotidien, pour qui « ces mesures s’inscrivent dans la lutte antitabac », note que, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, la hausse brutale des coûts du tabac provoque le « décrochage immédiat » de 3 à 4% des fumeurs.
Je ne peux résister à souligner l'absurdité de l'analayse selon laquelle une hausse des prix voulue par les fabricants s'inscrirait dans la lutte antitabac. Par ailleurs on sait aussi que les hausses doivent être plus fortes que 6% pour avoir un impact dont on sait aussi qu'avec le temps l'effet s'émousse. L'absence de connaissance ud dossier tabac par la presse est abysmale...
Evoquant le mécontentement des buralistes pour qui « c’est trop tôt et trop fort », le quotidien rapporte les propos du président de la Confédération des buralistes : « ce nouveau risque de déstabilisation de notre réseau de proximité s’ajoute aux autres menaces qui s’annoncent avec l’application prochaine de décret d’interdiction de fumer dans les bars-tabacs ». Aux buralistes qui craignent également une augmentation des achats transfrontaliers et la contrebande, le ministre du Budget, Eric Woerth, a répondu que « des instructions ont été données aux services des douanes, afin de renforcer les contrôles dans les zones et sur les axes sensibles pour empêcher toute reprise des petits trafics de proximité (...) qui sont les plus nuisibles au réseau des débitants de tabac ». Le journal fait également état d’une hausse de 31% des achats de traitements de substitution par rapport à l’année dernière.
En encart, l’Humanité note que, selon l’INSEE, les achats liés au tabac ont baissé de 3,4% par an en moyenne depuis une quinzaine d’année. Selon le journal, trois adultes sur dix affirmaient fumer « régulièrement ou occasionnellement » en 2005 alors qu’ils étaient cinq sur dix dans les années soixante.
L’AFP affirme que « les buralistes frontaliers faisaient grise mine lundi à l’heure de la nouvelle hausse des prix du tabac ». Une buraliste déclare, « depuis 2002, on a perdu 50% en étant frontaliers. Ça ne peut pas être pire ». L’agence qui souligne qu’afin de lutter contre la concurrence des buralistes belges, le président du syndicat des buralistes du Nord "veut passer par la voie légale" , précise qu’à l’aide de deux députés UMP, il a rédigé une proposition de loi visant à baisser de cinq à deux le nombre de cartouches de cigarettes qu’un français peut ramener chez lui.
Avenir du cendrier
A noter dans les pages "été" de LIBERATION, un article sur le cendrier « En voie d’extinction ». D’après le journal, avec l’interdiction de fumer qui entrera en vigueur le 1er janvier 2008, cet objet « a déjà un devenir semi-archéologique », sachant qu’on pourra peut être le retrouver à l’extérieur ou sous forme de cendrier de poche.
En encart, le quotidien note que la loi sur le tabagisme « condamne (le cendrier) à s’exiler sur le trottoir » et que c’est « un défi pour les designers ». Selon le journal, le cendrier est désormais « avant tout » un objet d’extérieur puisque les fumeurs sont « condamnés à s’attrouper comme des tribus honteuses sur les trottoirs ». Le quotidien qui déplore que rien n’ait été prévu à l’extérieur pour les fumeurs, assure toutefois que « les restaurants et les bars (...) pourraient renouer avec l’élégant boudoir fumeur » mais que « les terrasses, de plus en plus chauffées l’hiver, feront l’affaire ». D’après Libé, les designers ont ainsi « encore de quoi faire muter les cendriers. A condition de ne pas dépasser les bornes, en gravant dessus, par exemple, « Fumer tue ». Rappelant que l’interdiction de fumer entrera en vigueur le 1er janvier prochain, Libération affirme qu’alors « les cafetiers sauront bien remplir leurs cendriers inutiles avec des cacahuètes pour inciter le sevré de nicotine à boire ».
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