LA CROIX annonce le lancement hier d’une nouvelle campagne antitabac à destination des jeunes par l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes) et l’Alliance contre le tabac.
Le quotidien, qui rappelle le slogan de la campagne - « Le tabac tue un fumeur sur deux, l’industrie du tabac compte sur vous pour les remplacer » -, observe que celle-ci est « parodique ». Le journal signale que, selon l’Inpes, 42% des jeunes de 15 à 24 ans fument et que ce pourcentage augmente avec l’âge puisque 34% des 15-19 ans et 51% des 20-24 ans fument. La Croix rappelle également que le tabac est responsable de 66 000 morts par an.
FRANCE SOIR, qui note également le lancement de cette nouvelle campagne, indique que « des documentaires et des documents officiels, rendus publics à l’issue de procès dans les années 90, invitent à découvrir les dessous de l’industrie du tabac ».
LE PARISIEN signale cette campagne et fait état du « slogan cynique et choc de ce spot qui sera diffusé sur Internet et à la télévision ».
CHICHA
Sous le titre « La chicha pas si anodine », TOP SANTE consacre un article à « cette mode qui rassemble les jeunes autour d’une fumette collective ». Selon le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue et à l’origine d’une étude sur les risques sanitaires liés à la fumée de narguilé, la chicha peut être plus nocive que la cigarette puisqu’une « séance de quarante-cinq minutes équivaut à 40 cigarettes au moins » et qu’un fumeur de chicha inhale 2 litres de fumée par bouffée contre 0,5 à 1 litre pour un fumeur de cigarette. Le magazine, qui affirme que les fumeurs de chicha aspirent la fumée plus profondément, signale qu’elle contient autant de goudron et de nicotine que dix cigarettes et est plus riche en métaux lourds car le tabac est brûlé par du charbon. Le professeur Dautzenberg affirme que fumer la chicha comporte « un risque d’infarctus accru quinze ans plus tard, ajouté à celui du cancer » puisque ce mode de consommation du tabac apporte le plus de monoxyde de carbone. Enfin, le mensuel estime que, « comme on se passe l’embout », fumer la chicha favorise la transmission d’herpès, de tuberculose et d’hépatite.
Dans un encadré intitulé « Sous surveillance à l’étranger », le magazine note que depuis 2002, la chicha est interdite au Maroc dans les lieux publics à cause des émissions de monoxyde de carbone. En Egypte, des parlementaires ont proposé de la supprimer des services proposés par les grands hôtels et en Tunisie, la chicha est interdite sur la voie publique et aux terrasses des cafés.
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