L’interdiction du tabac dans les lieux publics sera appliquée »,c’est cette affirmation de Roselyne Bachelot qui fait le titre de l’interview qu’elle a accordée à LA TRIBUNE.
Interrogée sur « la pression pour obtenir des dérogations à l’interdiction de fumer dans les lieux publics », la ministre qui évoque par ailleurs toute une série de sujets concernant la santé, souligne qu’au 1er janvier 2008 « le décret sera appliqué » car il serait « inconcevable et incompréhensible qu’un ministre de la santé ait une autre approche ». Elle précise cependant "cela n’empêche pas mon cabinet et mes services de recevoir et discuter avec les professionnels concernés par son application".
L’AFP reprend ce passage de l’interview
Enfants de fumeurs
« Les enfants de fumeurs ont plus de risques de devenir accros » affirme LE PARISIEN qui s’appuie sur une étude scientifique menée par l’université Rabelais et le CHRU de Tours. Selon le Dr Courtois, rapporteur des travaux « L’influence est tout d’abord héréditaire. On sait que la dépendance s’explique pour une grande partie d’une manière génétique (...) mais avant la dépendance il y a l’initiation. Et là ce n’est pas une histoire de gènes mais de comportement familial ». Il précise « lorsque aucun des parents ne fume, seulement un lycéen sur quatre en grille une régulièrement. Ce chiffre est multiplié par trois lorsque le père et la mère sont accros. Dans ce cas deux tiers des jeunes tombent dans la dépendance ». Rapportant que selon les données des chercheurs, 70% des lycéens interrogés ont déjà expérimenté le tabac et 12,5% sont des consommateurs quotidiens, le journal souligne que ce sont les pères qui influencent le plus l’avenir tabagique de leurs enfants alors que les mères fumeuses ne semblent pas constituer un modèle, ce qui ne signifie pas qu’elle n’ont pas un rôle à jouer pour prévenir le tabagisme. Robert Courtois observe « Plus proches d’eux, ce sont elles qui par leur attitude éducative vont limiter les dégâts ». D’après quotidien, les chercheurs ont distingué quatre types de comportements chez les parents interrogés : le style « autoritaire » qui se caractérise par de la discipline mais peu d’intérêt pour les opinions des enfants, le style « négligent » où les parents se déchargent de leurs responsabilités, le style « indulgent » qui se manifeste par de la compréhensions sans exigence, et le style « vigilant » avec à la fois écoute et règles. Pour le Dr Courtois « c’est clairement cette dernière attitude, et lorsqu’elle adoptée par les mères, qui est apparue la plus efficace » alors que les autres styles sont associés à une augmentation du tabagisme. Le Parisien qui relève que l’initiation tabagique est plus précoce en cas de consommation parentale, observe aussi que les garçons semblent légèrement plus influençables que les filles.
Dans un encart titré « Interdire la cigarette à la maison », le Dr Courtois affirme que parce qu’ils fument « certains parents ne se sentent pas légitime pour interdire le tabac à leur progéniture » et que « d’autres vont même jusqu’à leur acheter des paquets » pour tenter de contrôler la situation. Selon lui « il faut éviter la confusion des rôles » avec une conduite « ni trop autoritaire ni trop laxiste. A l’écoute mais en imposant des règles ». Il affirme « il faut interdire la cigarette à la maison. L’idée est d’éviter au maximum à la dépendance de s’installer », sachant aussi que « repousser l’âge de la première cigarette est primordial » car « plus on commence tôt plus le risque de ne jamais pouvoir s’arrêter est grand ». Pour le médecin la « dernière astuce » est de « leur révéler les rouages de l’industrie du tabac » car « ne pas fumer (..) peut devenir une attitude politique, ce qui en général plait beaucoup aux ados ».
Cigarette et comportement
Dans sa rubrique « Forme » COSMOPOLITAN qui propose un programme « spécial automne », suggère comme « truc anticlope » de se servir trois fois de la même cigarette ce qui a un « triple effet repoussoir garanti » car « la cigarette froide sent très mauvais », rallumer un mégot « donne l’allure d’une clocharde » et voir « ce filtre jauni déjà « mis en bouche » finira par (..) dégoûter ».
Le même magazine explique à travers divers témoignages comment « se révéler ». Ainsi Michaella, 29 ans, dit qu’en raison de sa timidité, elle se cachait derrière sa cigarette qui lui donnait une contenance et lui permettait de parler aux autres. La jeune femme souligne toutefois que « la situation s’est vite inversée » car en soirée elle ne parlait aux inconnus que « pour leur piquer une clope », d’où des cigarettes fumées « les unes derrière les autres ». Précisant qu’elle a eu le « déclic » quand un oncle très aimé a été atteint d’un cancer du larynx, elle dit « j’ai lâché la clope du jour au lendemain. Ça été dur, j’ai prix 4 kg, j’étais insupportable. Mes amis m’ont soutenue (...) c’est leur attitude qui m’a redonné confiance ». Le magazine qui explique « comment elle s’est révélée », relève « qu’avec la cigarette Michaella cherchait à se désinhiber comme d’autres avec l’alcool » que « le choc est venu d’un événement extérieur » mais que « ses amis ont pris le relais ». Et de conclure « pour lâcher son masque, il est indispensable à un moment ou à un autre d’avancer seule, mais cela n’empêche pas d’accepter les mains qui se tendent ».
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