Etats-Unis - fumeurs - entreprises
L’AFP estime que les salariés européens qui se plaignent de devoir fumer sur les trottoirs devraient avoir une pensée pour leurs homologues américains qui peuvent se faire licencier même s’ils ne fument pas.
L’agence donne l’exemple de Scott Rodrigues qui poursuit en justice son employeur du Massachussets pour violation de sa vie privée et atteinte aux droits de l’homme, car embauché dans une entreprise non fumeur il a réussi à réduire sa consommation à environ cinq cigarettes par jour mais il a été remercié au bout de quelques mois à la suite d’un test montrant qu’il avait un fort taux de nicotine dans le sang. Il dit « je mâchais un chewing-gum à la nicotine en allant faire ce test. C’est ce que je leur ai expliqué ». Notant que selon une tabacologue, une analyse d’urine peut donner un test positif à la nicotine si on mâche un chewing-gum qui en contient mais qu’il est aussi possible d’effectuer un test au monoxyde de carbone, lequel reste négatif si on ne fume pas, l’agence souligne que le porte parole de la société n’a pas expliqué à quel test S.Rodrigues avait été soumis. Un cancérologue du Colorado réagit, « (les employeurs) semblent vouloir que leurs employés n’aient plus de fumée dans les poumons, mais les tests à la nicotine signifient que ce qu’ils attendent d’eux, c’est en fait d’arrêter la nicotine, qui est aussi addictive que la cocaïne, l’héroïne ou l’alcool ». Evoquant une autre grande entreprise du Michigan qui mène cette même politique au regard du tabac, l’agence précise que le Michigan comme le Massachussets font partie des quelques Etats américains qui n’ont pas de loi protégeant les fumeurs, et où les entreprises peuvent discriminer les fumeurs, ce que nombre d’entre elles font pour faire baisser leurs coûts d’assurance santé (prise en charge par l’employeur aux Etats-Unis).
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