Un article des ECHOS sur « L’hôtellerie restauration face à l’interdiction de fumer ». Le journal qui indique qu’à l’approche du 1er janvier l’inquiétude subsiste chez les cafetiers et les débitants de tabac, souligne que l’UMIH, principal syndicat de l’hôtellerie restauration, rappelle qu’une étude irlandaise fait état d’une baisse d’activité de 18 à 25% dans les 18 premiers mois de l’interdiction, suivie d’un retour à la normale. Soulignant que le syndicat s’inquiète de l ’éventuelle disparition d’entreprises pendant cette période et qu’il plaide pour la création d’un observatoire, le quotidien remarque toutefois que beaucoup d’exploitants du secteur concerné « préparent sereinement » le changement qui pourrait ramener une clientèle fuyant les lieux enfumés.
Les Echos qui observe que d’un secteur à l’autre, l’enjeu varie, propose un petit tour d’horizon des professions concernées, avec d’abord les bars et cafés où selon le président de la branche bar café de l’UMIH « la création de fumoirs (...) pose un problème de place » d’autant qu’il s’agit d’une surface « perdue en termes d’exploitation » avec aussi des « contraintes financières ». Selon lui, il n’est pas exclu que « la campagne fasse de la résistance ». En ce qui concerne les casinos, le journal souligne que le groupe Barrière utilise les trois options possibles : fumoirs, cabines, aménagement de terrasses extérieures, avec un engagement de 1 million d’euros pour l’adaptation de son parc. Soulignant que pour leur part les buralistes restent mobilisés, car pour René Le Pape président de leur Confédération, « les modalités techniques » des fumoirs « sont (...) inapplicables », le quotidien constate qu’ils pourraient être contraints, là où c’est possible, au seul aménagement de terrasses, ce qui pour René Le Pape est une « distorsion de concurrence ». Le journal qui note que dans les discothèques, « la tendance est au passage non fumeur », rapporte la position du président du Syndicat national des discothèques « Nous dissuadons l’installation des fumoirs (...) les fumeurs sont eux même demandeurs d’un environnement désenfumé ». D’après le quotidien, dans ce secteur, l’heure est à l’aménagement de terrasses, et anticipant sur le tapage nocturne, le syndicat appelle à la tolérance des pouvoirs publics, initiative soutenue par l’UMIH qui se sent aussi concernée. Un point également sur la restauration, où du côté des chaînes on passe au 100% non fumeur, testé de manière positive par le groupe Flo, D’après deux patrons de chaînes, la disparition de la cigarette « simplifie la vie » en mettant fin à la coexistence délicate fumeurs - non fumeurs, d’autant que les surfaces fumeurs étaient déjà en réduction avec l’évolution de la clientèle. Et de signaler en conclusion que le groupe Flo réfléchit néanmoins à un concept haut de gamme pour accueillir les fumeurs. ( article de Christophe Palierse)
D’après LES ECHOS, « Le gouvernement table sur une baisse de la consommation de tabac de 3% en 2008 » car l’interdiction de fumer du 1er janvier devrait avoir un impact plus important que celle intervenue le 1er février dernier sur les lieux de travail. Rappelant que le gouvernement reste ferme sur cette interdiction, sans délai et sans dérogation, le journal souligne que la ministre de la santé a pointé « l’importance dans ces établissements (bars et restaurants, ndlr) de la concentration du monoxyde de carbone et des particules cancérigènes qui constitue une menace pour les clients et pour le personnel ». avec un risque d’infarctus du myocarde augmenté de 60% en cas d’exposition à la fumée de plus de 21 heures par semaine. Jugeant « qu’étonnamment » les achats de cigarettes n’ont pas baissé au premier trimestre en dépit de l’interdiction de fumer et de la volonté affichée par beaucoup de s’arrêter de fumer, le quotidien note qu’inquiet de voir la stagnation du marché du tabac, le gouvernement a accédé à la demande des industriels de relever leurs prix de 6% en juillet, d’où une chute des volumes de vente de 5,6% en août septembre. D’après le journal, le gouvernement table sur une baisse de 3% en 2008, sachant que dans les autres pays européens où l’interdiction s’est faite en une seule étape, les baisses de consommation immédiates ont été de 3 à 5% en moyenne. ( article d’Etienne Lefebvre)
Terrasses et Interdiction de fumer
« Fumeurs : chaud dehors » titre FRANCE SOIR qui souligne qu’après le 1er janvier les fumeurs pourront tout de même griller un cigarette en allant « en terrasse ... chauffée », « couverte par un auvent, un store ou une bâche » et ouverte d’un côté. D’après le journal, cet aménagement de Roselyne Bachelot en entraîne un autre, avec une révision par les établissements de leur systèmes de chauffage extérieur afin de « conserver leur clientèle fumeuse, même par grand froid ». Le quotidien qui donne quelques exemples de terrasses déjà aménagées ainsi, précise que « certains propriétaires sont prêts à investir dans des systèmes de chauffage en plein air, tel des braseros, pour garder leurs accros au tabac, quitte à dépenser ». ( article de Marie - Eve Wilson- Jamin)
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