Un séminaire regroupant une cinquantaine de journalistes de 15 pays africains et francophones, membres du Réseau des Journalistes Observateurs de l'Industrie de la Nicotine et du Tabac (REJOINT) [1] a été organisé par ce réseau à Bamako, les 19 et 20 mai 2017.
Source: AllAfrica
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que six millions de personnes décèdent annuellement de manière prématurée en raison de la consommation des produits du tabac. L'organisation estime que si rien ne change, il y aura plus d'un milliard de fumeurs dans le monde à l'horizon 2025.
Depuis quelques années, divers produits qui sont présentés comme des alternatives moins nocives à la cigarette classique, ont fait leur apparition mais ils ne font pas l'unanimité et leur acceptation rencontre une résistance déterminée.
Un séminaire regroupant une cinquantaine de journalistes de 15 pays africains et francophones, membres du Réseau des Journalistes Observateurs de l'Industrie de la Nicotine et du Tabac (REJOINT) [1] a été organisé par ce réseau à Bamako, les 19 et 20 mai 2017.
C'était l'occasion, d'après les organisateurs, d'alimenter la réflexion des membres du Réseau sur les enjeux de l'industrie du Tabac et sur les Objectifs de Développement Durables (ODD).
Dans un monde où l'espérance de vie ne cesse d'augmenter grâce à l'émergence de nouvelles technologies qui redéfinissent constamment le quotidien des citoyens, quelques acteurs de l'industrie du tabac ont engagé d'énormes investissements en recherche et développement pour proposer des produits potentiellement moins nocifs et plus en phase avec notre temps.
Cette approche est notamment celle de Philip Morris International (PMI), un des leaders mondiaux de l'industrie, qui vient de lancer un programme de "transformation" visant à terme à remplacer la cigarette combustible par des produits potentiellement moins nocifs.
Il continue en ces termes : « Cela n'exclut pas que les gouvernements continuent de prévenir contre l'initiation au tabac et d'encourager à arrêter de fumer. Selon nous, la réduction de la nocivité du tabac devrait venir en complément de la prévention et des efforts pour arrêter de fumer, non en concurrence. Ce que nous affirmons c'est que nos nouveaux produits sont potentiellement moins nocifs et qu'ils sont un bien meilleur choix pour les fumeurs qui souhaitent continuer de fumer. Nous rappelons que ces produits ne sont pas destinés aux non-fumeurs ni à ceux qui souhaitent arrêter de fume » r.
L'un des objectifs de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est de réduire la prévalence du tabagisme de 30% d'ici 2025. L'une des solutions proposées pour atteindre l'objectif global de réduction des maladies non transmissibles pourraient être de passer des produits de tabac conventionnels à des produits à faible risque comme les produits de tabac chauffé ou les cigarettes électroniques, sans combustion. La première cause de maladies liées au tabagisme étant l'ensemble des substances toxiques dans la fumée de cigarette, dont la plupart sont formées lors de la combustion du tabac.
L'atteinte des ODD appelle à un partenariat public-privé accru et soutenu pour éradiquer la pauvreté, faire disparaître la faim, donner une bonne santé et un bien-être à tous, dispenser une éducation de qualité, réaliser l'égalité des genres entre autres.
Parmi ces objectifs que les 193 Etats membres des NU ont adopté, l'objectif 3 relatif à la bonne santé et au bien-être de tous apparaît comme une condition majeure pour l'atteinte des ODD. En effet, sans une bonne santé, il devient illusoire de s'attaquer aux autres ODD.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les Maladies Non Transmissibles (MNT), parmi lesquelles le diabète, le cancer, les maladies cardiaques et les maladies respiratoires, représentent un des plus grands dangers de santé publique de ce 21ème siècle. Il est dès lors évident que pour atteindre les ODD, il faut s'attaquer frontalement aux causes des Maladies Non Transmissibles et le tabagisme est l'une d'elles. « Le tabagisme est une question de santé publique. C'est pour cela que les journalistes doivent initier le débat et partager les différentes positions de toutes les parties prenantes avec l'opinion publique », a affirmé l'organisateur du séminaire.
Commentaires