Le Comité National Contre le Tabagisme, est une association reconnue d'utilité publique, la principale référence pour les pouvoirs publics en ce qui concerne la lutte contre le tabagisme (avec L'Alliance Contre le Tabac).
Quand on lit sur leur site la page consacrée à l'incitation à arrêter de fumer, on peut constater la complète absence de référence au vapotage alors qu'il constitue aujourd'hui (et depuis plusieurs années) la première aide à l'arrêt. Le CNCT est fréquemment sollicité et cité dans les articles anti-e-cigs alors qu’il aurait dû adopter depuis longtemps une approche incluant la réduction des risques. Il ne l’a pas fait parce que la communauté de la vape n’a pas cherché à avoir voix au chapitre en organisant un mouvement massif d’adhésions à cette association qui pourrait contribuer à y changer le rapport des forces et les orientations stratégiques.
PS: cliquez ici pour celles et ceux qu'un épisode de l'histoire ancienne du CNCT pourrait intéresser. Illustrant comment un changement d'équipe dirigeante et de stratégie a eu lieu en 1989/90/91.
Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort
nous nous vîmes trois mille en arrivant au port
PPS: les dirigeants du CNCT se sont alignés sur les analyses anti-vape de l'OMS, elle-même alignée sur les positions anti-vape de leur principal financeur, l'américain Bloomberg Philanthropies. Rien ne forçait le CNCT à une telle subordination, sauf la crainte de se désolidariser des autres associations, souvent elles-mêmes dépendantes de Bloomberg et effrayées de s'opposer à l'OMS. En conséquence, le seul moyen aujourd'hui de libérer le CNCT de l'emprise des anti-vape qui le contrôlent est d'organiser leur mise en question et éventuellement leur mise en minorité, de l'intérieur, car les pressions externes ne servent à rien. Je conçois aisément qu'organiser et prendre part à un tel "mouvement de libération" n'entre pas naturellement dans les préoccupations des principaux entrepreneurs de la vape française mais il est remps qu'ils en prennent conscience et assument leur responsabilité sociale pour faire reconnaître la vape comme aide au sevrage par un CNCT dûment libéré de l'emprise de ses dirigeants actuels foncièrement anti-vape. Amen. Et par un effet de domino, un tel changement impacterait aussi la direction de l'Alliance Contre le Tabac.
En réponse au commentaire sceptique et dubitatif de Titan :)
Bien entendu on ne doit pas compter sur le CNCT pour parler de façon positive d'une invasion d'adhésions de la part de partisans de la vape mais c'est à la communauté des adhérents éventuellement refoulés qu'il conviendra de se faire entendre sur ce point. Je ne crois pas une seconde qu'il soit facile de refuser des centaines d'adhésions sans risquer une perte complète de crédibilité et de légitimité, à partir du moment où l'histoire est racontée par les victimes et largement diffusée. Au bout du compte on ne peut rien dire tant que l'on n'a pas sérieusement essayé, c'est à dire, au moins 200 adhésions, soit 4.000 Euros (sans la déduction fiscale). Mais il semble que le tabou soit énorme. Pourquoi? Pingrerie? mais peut-on imaginer que le CNCT garde l'argent des adhérents qu'il rejette?
Bonjour :-)
QUI accepterait le risque de dépenser le futur prix de deux bidons de liquide goût exclusivement tabac pour se faire au final évincer, museler voire éjecter d'une association notoirement anti-Vape?
L'idée du Cheval de Troie est séduisante, mais le risque est grand de se heurter à une opposition d'enregistrement plus ou moins délibérée, et il est peu probable que la direction actuelle du CNCT se voit dans l'obligation de s'en justifier, même avec son statut d'association reconnue d’utilité publique. Il lui suffira de décréter un blackout sur le sujet, et de ne pas communiquer sur ce point (sport national français très efficace pour supprimer l'existence d'un pb sans le régler). Son image, sa crédibilité et sa légitimité n'en souffriront pas une seule seconde.
Pas très convaincu, même si l'idée interpelle.
Rédigé par : Titan Micheau | 21/12/2023 à 00:40